Le travail au sens général est l'activité par laquelle l'homme produit des biens et des services qui assurent la satisfaction de ses besoins naturels mais aussi sociaux, le tout en transformant la nature. Au sens économique c'est une activité rémunérée, obligatoire et souvent pénible.
Le loisir est une activité non rémunérée, qui se définit négativement par rapport au travail ; c'est le « temps libre », le temps passé hors du travail.
Etymologie = « licere » = « être permis ».
Sens grec : « scholè » = temps libre qu'un homme consacre en particulier à l'étude, hors de toute préoccupation de réussite sociale ou d'efficacité pragmatique.
Aujourd'hui le loisir est le temps qui n'est consacré à aucun travail professionnel et dont on peut disposer pour se reposer ou se livrer à diverses activités de son choix.
L'humanité est ce qui nous différencie de l'animal. En général, on distingue l'homme de l'animal par tout ce qui nous paraît être le signe de la culture et de l'esprit : la conscience, le langage, mais aussi, la liberté.
Quelle est, des deux activités centrales dans la vie de l'homme, celle qui l'humaniserait ?
Le travail a-t-il une valeur en soi, pas seulement sociale mais au sens où il serait ce qui nous rendrait plus humain ?
[...] Rien ne distinguerait les bergers des animaux. On définit ici le loisir par le repos, le délassement total, par ne rien faire se reposer En absence de travail, l'homme resterait toujours dans l'état naturel, ne progresserait pas. Par le travail, l'homme peut-il réaliser son humanité ? En effet, le travail n'est-il pas, une activité de transformation de ce qui est donné / naturel ? C'est ce que nous montre Hegel dans la dialectique du maître et de l'esclave, où il a pour but de montrer comment l'animal devient homme. [...]
[...] Marx distingue dans Le Capital le travail de la nature; puis de l'activité de l'animal. Ce qui fait que l'animal ne peut être dit travailleur c'est qu'il ne réalise pas dans la matière une idée préconçue. Le résultat n'est pas le fruit d'une activité de pensée. Ce que l'araignée ou l'abeille font, et de manière plus parfaite que l'homme, relève de l'instinct, alors que ce que l'homme fait relève de l'esprit Le travail, activité par laquelle l'homme devient homme ? [...]
[...] La vie, c'est mener la vraie vie celle qui commence après le labeur quotidien quand on peut s'amuser. Cela veut dire que l'homme postmoderne vit dans la représentation de la dualité travail / loisir. Dans l'usine moderne, l'ouvrier travaille seulement pour de l'argent et il commence à vivre quand il sort du travail, quand il prend des vacances. Huit heures par jour il s'ennuie. Onze mois sur douze il s'ennuie. La vraie vie est ailleurs, après le travail, elle est dans le loisir, elle est dans la consommation. [...]
[...] Le travail m'apparaît souvent comme une souffrance, une aliénation (Je ne le choisis pas Je ne m'épanouis pas dans le travail sauf exception et sauf s'il est pour moi vécu comme un loisir. Ainsi, le travail me rend, moi, individu, malheureux. Ne peut-on pas dès lors soupçonner que c'est plutôt par le loisir que l'homme réalise son humanité ? 3.] La réhabilitation du loisir ; loisir philosophique Le travail contre la réalisation de l'esprit. Pour Aristote (Ethique à Nicomaque - Livre qui est grec, ce qui fait de l'homme un homme, c'est l'intellect, l'esprit. Rien de nouveau pour le moment. [...]
[...] Ce n'est donc pas possible aujourd'hui de revenir à une telle manière de vivre et de réaliser son humanité car nous sommes à l'ère des droits de l'homme, donc du caractère universel et abstrait de l'humanité. A nous donc d'inventer et de trouver des loisirs formateurs et réellement humanisants, ou bien, comme on est en train d'essayer de le faire, de réinventer le travail ! [...]
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