Dissertation de philosophie ayant pour sujet : le temps nous appartient-il ? Les arguments sont développés suivant une progression claire et logique. Les références utilisées proviennent aussi bien de la Philosophie que de la Littérature et de l'Histoire de l'Art. Les notions-clefs abordées sont l'existence et le temps et cette dissertation a reçu une très bonne note.
[...] Le temps pose ainsi le problème de l'existence. Connaître le temps c'est se pencher sur soi, directement inscrit comme être en devenir. On distingue ainsi deux manière d'exister différentes et la déclinaison de trois modalités temporelles différentes qui permettent à l'homme sans repère de situer son existence dans le cours du temps. Finalement, l'homme se caractérise par sa difficulté à appréhender une existence qui tend vers un futur trop proche . celui de la finitude humaine. Vivre et exister . [...]
[...] Ainsi le passé n'a que le sens que nous lui donnons. Rien ne sert de se sentir emprisonné dans les liens du temps : nous sommes maîtres de notre soi et le futur est donc ce que l'on souhaite qu'il forme, grâce au passé. Le temps devient alors scène de notre propre construction et l'homme, grâce à cet ascendant sur son essence, transcende à sa manière le temps. Simone de Beauvoir l'avait murmuré dans sa citation On ne naît pas femme, on le devient ce sont nos choix qui mènent notre vie, au sens que nous possédons, contre toute attente, un aval sur notre existence, pourtant limitée dans le temps. [...]
[...] Le temps par moment perd de son assise . dans ce que l'on appelle communément déjà vu, il y a une aspiration à l'éternité, la confusion dans le déroulement linéaire du temps qui nous place précisément hors de celui-ci. Instant d'éternité qui reste passager et souligne notre incapacité à nous dégager des liens inextricables qui nous enserrent. Comment alors interpréter cette fuite hors de soi, hors du temps ? Doit-on voir dans le temps une force dominatrice ? Cette conception du temps voit dans celui-ci une puissance, non pas finaliste mais en mouvement, qui ne retient pas son cours et nous pousse toujours plus au devant de nous-même. [...]
[...] Existe-t-il plus que nous ? Peut-il se déclarer fièrement hors du temps ? Sans doute pas car il vit pleinement, non pas parce qu'il a peur de mourir mais parce qu'il ne craint pas sa mort. Une autre manière de transcender les âges est opérée par Socrate, animé de quête d'immortalité. Sa pratique de la philosophie comme quête de savoir et de sciences des essences lui permet de se détacher des prestations mortelles et donc, au contact du Beau, prétendre insensiblement à l'immortalité. [...]
[...] Le temps compose notre être et en faire une puissance destructrice n'est pas comprendre le rapport ambivalent que nous entretenons avec lui. Nous appartenons au temps autant qu'il nous appartient. [...]
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