La mythologie grecque raconte que l'un des Titans nommé Chronos, autrement dit le Temps, dévora tous ses enfants. Cette légende dévoile le fait que le Temps est celui qui engendre mais aussi celui qui détruit : il est à la fois création et destruction. En effet, le temps, dit en grec « temnein » qui signifie « couper », fait référence à une durée durant laquelle se succèdent des événements de la naissance à la mort. Donc, chaque journée est l'occasion de faire une nouvelle expérience mais aussi une journée de moins à vivre. Ainsi, sommes-nous nécessairement victimes du temps ? Le temps nous libère-t-il ou nous enferme-t-il ? La vie doit-elle être vécue comme une fatalité ? Pouvons-nous tout de même tirer profit du temps ? Tout d'abord, nous verrons que nous sommes prisonniers du temps pour ensuite préciser que nous sommes libres dans le temps. Enfin, nous verrons que le temps nous permet de nous accomplir en fonction de nos projets (...)
[...] Les actions produites par l'homme lui permettent de penser à autre chose qu'au caractère éphémère de la vie. Cependant, les occupations ne le détourne-t-il pas de la vraie vie et du bonheur ? Celui qui se divertit échappe à sa conscience donc il subit sa vie. Selon Pascal, l'homme est incapable de bonheur car c'est un être temporel : il est incapable de saisir le présent donc il cherche son bonheur dans le passé, ce qui se rapporte à la nostalgie. En effet, dans le présent, nous savons que notre bonheur est éphémère donc nous sommes malheureux. [...]
[...] Au final, que nous apporte la conscience à part savoir que notre destin se tourne vers la mort ? A titre d'exemple, Samuel Beckett, dans son livre nommé En attendant Godo, dit : qui est terrible, c'est d'avoir pensé». En effet, nous serions plus heureux de ne pas savoir ce qui nous attend. D'un autre côté, cela nous procure de la noblesse car c'est ce qui nous distingue de l'univers. C'est pourquoi, même si nous sommes faibles face à ce dernier, nous devons mettre toute notre dignité dans la pensée comme le dit Pascal dans les Pensées : «Toute notre dignité consiste en la pensée». [...]
[...] L'homme ne maîtrise pas le temps, il ne peut ni le ralentir ni l'accélérer. Cependant, doit-il obligatoirement supporter le temps ? Y a-t-il une issue ? En effet, même si le temps enferme l'homme dans une durée limitée, celui-ci fait ce qu'il souhaite durant sa vie. On peut tout de même profiter de la vie, car chacun d'entre nous a déjà une chance : celle d'exister. Dans un deuxième temps, nous sommes libres dans le temps. Chaque jour, nous faisons des projets, nous rencontrons de nouvelles personnes. [...]
[...] Pour lui, on ne doit pas faire mourir une partie de soi car nous sommes mortels corps et âme. Enfin, Sartre, dans l'Etre et le Néant, utilise le mot de contingence. En effet, pour lui, toute existence est au départ sans raison, c'est l'homme qui, grâce à sa conscience, donne un sens à sa vie et acquiert ainsi la liberté. Conclusion : Le temps n'est-il pour l'homme que ce qui le limite ? Le temps, destructeur, marque l'impuissance de l'homme mais ce dernier est aussi créateur car l'avenir lui permet de réaliser des projets. [...]
[...] En effet, la menace de la mort et la fugacité du temps dévoilent le fait qu'il est en quelque sorte de notre devoir d'agir et de bien vivre, sinon on n'aura pas vécu pleinement sa vie et le temps ne se rattrape pas. L'homme décide de donner un sens à sa vie, ce qui prouve que le temps aide aussi à structurer sa vie. D'autre part, face au mouvement implacable du temps, on repense au passé et on regrette certains faits. Cependant, il faut savoir laisser les mauvais moments derrière soi, prendre compte de ses erreurs et se remettre en question, pour ainsi se tourner vers le futur qui nous ouvre de nouvelles perspectives. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture