Dans la notion de temps, il faut distinguer deux aspects bien distincts. Bergson parle du temps vécu, qui s'inscrit au sein du moi, et du temps physique, mesurable. Ce dernier est utilisé par la science, et c'est lui qui peut représenter pour l'homme une menace à sa liberté.
En effet, le temps appartient à la nature, en ce sens, il répond au lois de cette dernière, tout comme l'homme. Spinoza parle de l'homme comme d'un « Empire dans un Empire » : l'homme, de même que le temps, appartient à la nature, et est régi par ses lois, physiques par exemple (...)
[...] Enfin l'homme s'il n'a pas de prise sur le temps, peut essayer d'en changer sa vision et de voir dans cette restriction un stimulant de sa liberté . Conclusion : Finalement, c'est selon les aspects du temps que l'on considère que la liberté peut être diminuée, mais il ne tient qu'à l'homme de changer cette relation entre le temps et la liberté pour que cette dernière ne se confronte qu'aux moins d'obstacles possible. Sources : Essai sur les données immédiates de la conscience, Bergson. [...]
[...] Avec le temps vécu, les choix ne subissent pas d'autres lois que celle qui nous sont propres . En ce sens, être libre signifie donc être dans la possibilité de faire un choix, en répondant avec notre moi authentique . Ces choix s'inscrivent dans la durée car comme l'explique Bergson dans son livre Essai sur les données immédiates de la conscience, on ne choisit pas tout de suite une solution ou une autre alternativement, notre choix mûrissant avec le temps, en ayant toujours conscience de pouvoir de choix : avoir conscience du libre arbitre, c'est avoir conscience, avant d'avoir choisi, d'avoir pu choisir autrement (Stuart Mill). [...]
[...] Dissertation : Introduction : Liberté : un de ces détestables mots qui ont plus de valeur que de sens, qui chantent plus qu'ils ne parlent, qui demandent plus qu'ils ne répondent, de ces mots qui ont fait tous les métiers, desquels la mémoire est barbouillée de Théologie, de Métaphysique, de Morale et de Politique; de ces mots bons pour la controverse, la dialectique, l'éloquence, aussi propres aux analyses illusoires et aux subtilités infinies qu'aux fins de phrases qui déchaînent le tonnerre (Paul Valéry) Mais si jamais la liberté peut revêtir plusieurs aspects ; tous cependant ont un point commun en s'inscrivant dans le temps, quelle que soit la distinction qu'on en fasse. Pour la liberté, le temps est-il un obstacle ? [...]
[...] II) Cependant, si le temps physique semble s'opposer à la liberté, le temps vécu quand à lui peut contribuer à cette dernière. Le temps vécu s'inscrit dans la durée (opposition à l'espace selon Bergson), dans le moi, et est propre à chacun. Contrairement à Spinoza, Sartre, pense qu'il n'y a pas de déterminisme, l'homme est libre, l'homme est liberté, l'homme est condamné à être libre L'homme peut donc être libre, mais cette liberté s'inscrit dans la durée, à travers l'expérience personnelle, la connaissance. [...]
[...] Par ce déterminisme, lié au temps physique, les actions et les choix de l'homme sont des effets de causes antérieures, donc l'homme n'a souvent pas conscience, car ses influences peuvent être minimes et remonter loin dans le temps. De cette manière, le choix de faire un voyage peut être perçu par l'homme comme un choix émanant de sa seule volonté libre, mais il peut finalement s'avérer être le seul résultat d'une lecture, quelques années auparavant, qui aurait donnée l'idée d'un tel voyage ? L'homme semble donc enfermé dans un déterminisme qui décide de ses actions et porte atteinte à sa liberté. Mais le temps physique peut altérer la liberté de l'homme par d'autres façons. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture