Temps, bonheur, Voltaire, impuissance face au temps, Ferdinand Alquié, désir d'éternité, approche éthique du temps, réalisation du bonheur, perspective d'une vie au présent, Rousseau, La nouvelle Héloïse, énergie spirituelle
"Le bonheur n'existe pas, il n'existe que des instants de bonheur." À travers cette citation, Voltaire nous explique que la vie est faite de hauts et de bas et les instants de bonheur sont vécus sur le moment, devant le fait accompli et ne durent pas éternellement. Dans un autre sens, un bonheur peut être durable et peut se prolonger un long moment. Mais comme on dit souvent : "Toute bonne chose à une fin".
[...] Une approche éthique du Temps doit rendre le Bonheur accessible. A. Comment dépasser la crainte de notre mort et l'idée de finitude chez l'être humain ? L'angoisse de la mort est bien courante, mais la mort en elle-même n'est jamais vécue « quand elle est, je ne suis plus » et selon une réflexion atomiste, le monde est constitué d'atomes et la mort est une séparation de ces atomes puis sa reconstitution, mais la conscience n'existe plus. Épicure pense qu'il faut réussir à solutionner tous les troubles de l'âme et du corps pour parvenir au Bonheur et être dans un état neutre. [...]
[...] De même pour le futur, il crée des doutes, des incertitudes qui peuvent faire peur, mais qui ne doivent pas s'opposer au Bonheur. Changer son rapport passionnel au Temps c'est arrêter de réfléchir à ce qui aurait pu se passer ou ce qui pourrait se passer en fonction de la manière dont on agit. Changer ce rapport au Temps permet d'accéder au Bonheur, car on se focalise uniquement sur sa réalisation et on ne laisse rien se mettre en travers de notre quête. C. [...]
[...] Cela nous montre que pour arriver à la joie et donc à une forme de Bonheur, il faut faire des efforts et endurer certaines épreuves pour obtenir ce que l'on veut, le Bonheur ne se vit donc pas uniquement dans le présent. Faire les efforts nécessaires pour être heureux n'est pas obligatoirement signe de souffrance, réaliser au moment où l'on fait ces efforts que cela pourra nous mener à un état de grande satisfaction peut nous procurer du Bonheur. À première vue les caractéristiques du temps et notre rapport à lui ne permettaient pas un véritable Bonheur. [...]
[...] Pourquoi vivre simplement au présent pour que le Temps ne soit plus un obstacle au Bonheur n'est-il pas suffisant ? A. Les désirs, leur compatibilité avec le Bonheur leur réalisation Pour Rousseau dans « La nouvelle Héloïse » l'idée de désirer pourrait se substituer au Bonheur et n'est pas forcément une forme de souffrance, car l'idée d'imagination intervient. On idéalise et on rend présent la chose désirée, on ressent alors par anticipation ce que serait la réalisation du désir, mais la réalité sera toujours décevante par rapport à ce à quoi nous nous attendions, c'est pourquoi vivre d'imaginations et d'attente dans le présent ne suffit pas, il faut réussir à prévoir la possible déception tout en gardant la réalisation du désir en question et par ailleurs le Bonheur procuré par cette réalisation. [...]
[...] On remarque que ce désir d'éternité est aussi exprimé dans Don Juan, le personnage est si certain de ne pas être aimé qu'il continue à séduire et à ne pas croire à l'amour qu'on lui porte, car le présent ne peut pas lui fournir la preuve qu'il cherche en vain à guérir sa blessure ancienne. Le désir d'éternité est vain lorsque l'on est en quête du Bonheur, car on refuse le Temps et on privilégie le passé face au présent et au futur. En revanche, nous ne pouvons pas en rester là et nous devons nous interroger si nous pouvons changer quelque chose pour rendre le Bonheur envisageable comme notre rapport au Temps par exemple. II. [...]
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