Dissertation de Philosophie (réalisée par un professeur) traitant le sujet suivant : "Cela a-t-il un sens de vouloir échapper au temps ?".
[...] Aucune n'est purement ce qu'elle est. Le temps qui la fait changer la sépare de son être et l'empêche de coïncider avec son essence. Il ne la détruit pas, mais la rend imparfaite. On comprend quel sens Platon peut donner à notre volonté d'échapper au temps. Si la vérité du monde est hors du monde, on ne peut la connaître qu'en le quittant. Le désir d'éternité est finalement ce qui pousse chaque être à se transcender, à se dépasser, pour rejoindre son essence et s'accomplir. [...]
[...] Cette remarque fait dire à Augustin que le présent ne peut appartenir au temps qu'en passant à son tour. S'il demeurait, il ne se distinguerait plus de l'éternité. Le paradoxe veut donc qu'il lui faille rejoindre le passé, c'est-à-dire ne plus être, pour que le temps soit en se séparant de l'éternité. C'est ce qui lui fait dire qu'il ne peut être qu'en cessant d'être : le temps est celui tend à ne plus être C'est l'éphémère. C'est la forme générale de l'anéantissement de l'être. [...]
[...] Vouloir échapper au temps a donc bien un sens. C'est, selon Platon, aimer pour désirer savoir et entrer dans l'histoire. C'est se transcender. Mais ce désir est-il purement philosophique comme nous le dit notre auteur ? Notre volonté d'échapper au temps est-elle un désir de croire, plutôt que de savoir ? Le souci de la transcendance n'est-il pas le principe de la religion, plutôt que de la philosophie ? Cherche-t-on la connaissance et la vérité, ou le salut et la rédemption ? [...]
[...] Elle se présente à la fois comme une théorie de la connaissance et une théorie du salut. Biographie et bibliographie de Blaise PASCAL (1623-1662) : Mathématicien, physicien, philosophe et écrivain français. Hydrostatique, machine arithmétique, travaux précurseurs en géométrie projective, analyse infinitésimale et calcul de probabilités. Proche des jansénistes, il attaqua leurs adversaires jésuites dans Les Provinciales (1656-1657). Les Pensées notes en vue d'une apologie de la religion chrétienne, sont un chef-d'œuvre de la spiritualité chrétienne, écrites dans une prose puissante et personnelle. [...]
[...] Le croyant et l'athée partagent en fait un même jugement de valeur sur le présent. Tous jugent qu'il ne suffit pas à lui-même et pensent à demain. Ils ne le considèrent ni comme un bien, ni comme une fin en soi, mais comme un moyen en vue de l'avenir. Nous ne tenons jamais au présent nous dit Pascal qui veut montrer que l'espoir n'est pas un effet des religions, mais une donnée immédiate de la conscience : il suffit de la consulter pour comprendre qu'elle tend par nature à dépasser le présent en se tournant vers l'avenir. [...]
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