Technique, homme, transformation, technologie, développement, biotechnologie, trans-humanisme, Bergson, Descartes, Marx, Platon, Rousseau, Hegel, Simondon, Heidegerr
Le développement de l'information, des biotechnologies, des nanotechnologies et des sciences cognitives offre aujourd'hui l'opportunité d'améliorer certaines capacités humaines. Cette question est aujourd'hui posée par des mouvements comme le transhumanisme qui affirment la possibilité d'une transformation profonde de la condition de l'homme grâce à la technique. L'homme est un être évolué appartenant la famille des hominidés et à l'espèce homo sapiens. La question qui se pose ici est celle de sa transformation dans le sens ou la technique permettrait de le faire changer d'état, de le rendre différent. Cette transformation est réelle si elle est véritable et effective. Le mot technique est issu du grec tecknè qui signifie « art, métier » et qui renvoie à des procédés de travail ou de production, qui supposent un savoir faire et qui ont pour but de produire un résultat utile. Aujourd'hui la science et la technique sont intiment liées, mais alors que la première est l'ensemble des connaissances acquises , la seconde en est l'application concrète. Elle est aussi le produit d'un processus de développement, c'est à a dire d'un progrès, d'une croissance tout au long de l'histoire de l'humanité. A l'heure actuelle, certains scientifiques considèrent que du fait du développement des sciences et techniques, nous sommes arrivés à un point de rupture ou l'homme serait sur le point de pouvoir prendre en main sa propre évolution. En effet depuis l'apparition de l'homme moderne il y a 200 000 ans, cette évolution était le fruit d'un processus naturel qui s'imposait à lui. Les transhumanistes ou les partisans de la singularité technologique prédisent la transcendance prochaine de l'homme par la technique. Cela pose la question de notre humanité. Ainsi il est difficile de savoir à partir de quel degrés de transformation il serait encore possible de parler d'être humain. Si l'homme se réduisait à des caractéristiques biologiques alors la technique qui agit sur la matière permettrait de le transformer dans sa totalité. Dans cette perspective sa liberté serait telle qu'il serait possible de dépasser l'espace humaine et faire apparaître une nouvelle race d'êtres intelligents. Une fusion entre l'homme et la machine par exemple donnerait lieu à la naissance de ce que l'on appelle déjà « Robot Sapiens ». Dans le cas ou l'homme ne serait pas transformé par la technique cela signifierait que nous serions figés dans une essence humaine immuable. Cependant il est nécessaire de garder à l'esprit que l'homme est un « animal social » comme l'avait affirmé Aristote. Il ne peut alors se définir que comme groupement d'êtres humains. Ses transformations ne sauraient donc se réduire à des transformations physiques car l'impact de la technique est avant tout social.
Nous pouvons nous demander si le développement technique transforme réellement l'homme.
Dans un premier temps nous expliquerons en quoi la technique est susceptible de transformer l'homme. Dans un deuxième partie nous montrerons les limites de cette transformation.
[...] La technique qui en tant qu'ensemble de procédés de production, n'opère que dans le monde sensible et ne peut donc atteindre le monde des idées. Dans cette perspective Les transformation induites par la technique sont relatives et ne change pas la la nature profonde de l'homme. Mais il s'agit alors de savoir ce qu'il est réellement. En effet Platon affirme que la connaissance des idées doit passer par un effort de définition afin de répondre aux questions de Socrate. Qu'est ce que l'homme ? [...]
[...] Le développement technique transforme-t-il réellement l'homme ? Le développement de l'information, des biotechnologies, des nanotechnologies et des sciences cognitives offre aujourd'hui l'opportunité d'améliorer certaines capacités humaines. Cette question est aujourd'hui posée par des mouvements comme le transhumanisme qui affirment la possibilité d'une transformation profonde de la condition de l'homme grâce à la technique. L'homme est un être évolué appartenant la famille des hominidés et à l'espèce homo sapiens. La question qui se pose ici est celle de sa transformation dans le sens ou la technique permettrait de le faire changer d'état, de le rendre différent. [...]
[...] Le corps humain en tant qu'objet de la science et de la technique peut alors être soumis à des transformations. A l'heure actuelle, les possibilités sont de plus en plus grandes grâce à l'essor des biotechnologies. Il est par exemple possible de greffer des cœurs artificiels, des prothèses ou d'effectuer des manipulations génétiques. De plus, si l'on considère comme les penseurs matérialistes (Démocrite, Epicure) que l'esprit est constitué uniquement de matière alors la transformation est susceptible d'être totale. Les dualistes tel Descartes affirment au contraire qu'il existe une distinction de substance entre la matière et l'esprit. [...]
[...] Pour Rousseau la technique ne fait pas que transformer l'homme, elle le déforme. Il met en évidence son rôle dans le passage de l'État de nature à l'état social. La découverte de la métallurgie et de l'agriculture entraîne la division du travail et le partage de la terre par l'établissement de la propriété. De la propriété découle l'inégalité sociale ce qui donne naissance à un « État de guerre ». Alors que le sauvage était heureux, l'homme civilisé vit un enfer et cela en partie à cause de la technique. [...]
[...] La technique devient alors négation de l'existence. Mais pour Gilbert Simondon l'homme n'est pas aliéné par la machine mais par son ignorance de la machine. La techno-phobie est ici le déni de l'essence humaine de l'outil technique. Ainsi il écrit dans Du mode d'existence des objets techniques : « De même la machine est l'étrangère, c'est l'étrangère en laquelle est enfermé de l'humain, méconnu, matérialisé, asservi, mais restant pourtant de l'humain. La plus forte cause d'aliénation dans le monde contemporain réside dans cette méconnaissance de la machine . [...]
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