Technique, vie, médecine, progrès, destruction, Bergson, réflexion, savoir, science, L'Évolution créatrice
Qu'il s'agisse de l'invention du feu ou de l'énergie nucléaire, le geste technique recouvre une réalité empirique vaste et diversifiée. Vecteur de sécurité, de confort et d'une extension de l'emprise de l'homme sur son environnement, la technique se place dans le champ de l'expérimentation, qu'elle soit ou non servie en parallèle par la recherche scientifique. En l'éloignant de la nature et en l'exposant à de nouveaux dangers, la technique semble cependant constituer, à certains égards, un risque pour l'homme.
[...] La technique s'oppose-t-elle à la vie ? Qu'il s'agisse de l'invention du feu ou de l'énergie nucléaire, le geste technique recouvre une réalité empirique vaste et diversifiée. Vecteur de sécurité, de confort et d'une extension de l'emprise de l'homme sur son environnement, la technique se place dans le champ de l'expérimentation, qu'elle soit ou non servie en parallèle par la recherche scientifique. En l'éloignant de la nature et en l'exposant à de nouveaux dangers, la technique semble cependant constituer, à certains égards, un risque pour l'homme. [...]
[...] Cependant, en tant que lieu où se joue le rapport de l'homme au monde, la technique témoigne de l'état des interrogations de celui-ci vis-à-vis de la réalité extérieure. Or, c'est précisément cet état d'interrogation qui maintient alerte la vie de l'esprit de l'homme. En cela, c'est donc bien davantage la démarche intellectuelle que suppose la technique pour s'améliorer et perdurer qui la place du côté de la vie plutôt que les inventions particulières qui répondent à des interrogations ponctuelles et destinées à être dépassées. [...]
[...] De ce point de vue, il semble donc que la technique définisse le vivant par opposition à l'inanimé. Ainsi, la technique présente pour l'homme un visage ambigu : à la fois moyen du maintien et de la protection de la vie comme phénomène biologique du fait de l'approfondissement des connaissances dont dispose l'homme, la technique n'abrite pas en elle la garantie de son utilité pour l'homme. Outil à disposition de l'homme pour étendre sa maîtrise de l'environnement, sa perspective d'emploi détermine son caractère favorable ou non à la vie. [...]
[...] Pour répondre à ces questions, nous verrons dans un premier temps que dans bien des cas, la technique vaut prolongation de la vie et amélioration des conditions de vie. Mais pour autant, face aux dangers présentés par le développement de la technique, nous verrons dans un deuxième temps qu'en temps qu'accroissement du pouvoir de l'homme sur son environnement, la technique présente autant de risques que de potentiels de progrès. Enfin, nous verrons, dans un dernier temps avec Bergson, que ce qui se situe du côté de la vie dans la technique est sans doute plutôt la démarche de réflexion que le résultat technique lui-même. [...]
[...] Autrement dit, la technique constitue un accroissement du savoir pratique disponible à l'homme, qu'il emploie pour son bénéfice propre. Du fait de son potentiel destructeur, il semble cependant que la technique puisse être dangereuse pour la vie L'hybris, la technique mise au service de moyens de destruction Force est de constater cependant que l'histoire des innovations techniques donne à voir des cas dans lesquels ces innovations ont été employées dans une visée destructrice. Ainsi, la plupart des inventions techniques héritées des innovations de la seconde moitié du XIXème siècle ont été utilisées par les régimes totalitaires du XXe siècle pour des motifs de conquêtes et de destruction. [...]
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