La nature ici a un double sens sur lequel il faut travailler : la nature c'est le monde dans son ensemble, abstraction faite des transformations que l'homme y a produit. Mais la nature c'est aussi notre nature d'homme, et ici nature signifie essence, c'est le propre de l'homme (...)
[...] Quelque chose qui sert la vie, que l'on peut qualifier de tactique vitale, ne peut pas être contraire à la nature. Or c'est pour survivre que l'homme aménage et transforme la nature car la nature telle qu'elle est initialement ne lui convient pas, ne se prête pas à ses besoins alors il la réforme, mais les changements qu'il y introduit sont à la mesure des ses besoins, comme toutes les autres espèces vivantes il aménage son milieu et le recentre sur lui même. [...]
[...] L'homme moderne fait violence à la nature. Heidegger, penseur de la technique moderne se fait l'écho de cette appréhension, il vise à illuminer dans un premier temps la valeur sans égal du traditionnel. La technique moderne ne se déploie pas en une production, mais en une provocation par laquelle la nature est mise en demeure de livrer l'énergie contenue en elle. Ce tenir comme un fond voila le destin de la nature à l'être de la modernité technique, et se tenir comme un fond ce n'est plus nous faire face, il n'y a plus d'intériorité, plus de quant à soi mais seulement une nature toujours disparaissant. [...]
[...] La technique nous éloigne t elle de la nature ? La nature ici a un double sens sur lequel il faut travailler : la nature c'est le monde dans son ensemble, abstraction faite des transformations que l'homme y a produit. Mais la nature c'est aussi notre nature d'homme, et ici nature signifie essence, c'est le propre de l'homme. L'enjeu du sujet ici c'est de se prononcer sur le statut de la technique, de l'invention technique dans la nature ou à l'égard de la nature et du coup aussi sur le statut l'homme, inventeur de la technique ; est il un être de nature ? [...]
[...] La nature est un intérieur toujours menacé d'effraction. Et s'il n'y a plus d'objet, il n'y a plus de sujet : puisque rien ne demeure, mais que tout dans la nature est toujours disparaissant. La nature est un processus de dénaturation, condition d'accès à notre nature véritable qui ne doit pas être confondue avec la spontanéité animale. La nature c'est le donné initial en soi et hors de soi, c'est aussi l'essence, le propre de l'homme, son humanité qui est en puissance et que l'homme doit réaliser. [...]
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