technique, sociétés modernes, création d'outils, découverte du feu, animalité, entité pensante, Homme, avilissement humain, imagination
« Les funestes arts vous corrompent », déclare gravement Jean-Jacques Rousseau dans son Discours sur les sciences et les arts, à l'heure où, pourtant, la technique est considérée comme la source du progrès humain. En effet, la technique apparaît comme ce qui a, au fil des siècles, permis le développement des capacités d'action de l'homme avec la création d'outils de plus en plus perfectionnés. Néanmoins, à travers cette citation se pose la question des conséquences que la technique a sur l'homme : transforme-t-elle la nature sans altérer celle de l'homme ?
[...] La technique dénature-t-elle l'homme ? Les funestes arts vous corrompent déclare gravement Jean-Jacques Rousseau dans son Discours sur les sciences et les arts, à l'heure où, pourtant, la technique est considérée comme la source du progrès humain. En effet, la technique apparaît comme ce qui au fil des siècles, permis le développement des capacités d'action de l'homme avec la création d'outils de plus en plus perfectionnés. Néanmoins, à travers cette citation se pose la question des conséquences que la technique a sur l'homme : transforme-t- elle la nature sans altérer celle de l'homme ? [...]
[...] La technique peut donc modifier l'homme, voire le nier, mais cela est imputable que l'homme lui- même fait de la technique, et non à la technique elle-même. En conclusion, la technique semble premièrement être seulement au service du meilleur pur l'homme, étant donné qu'elle fait partie de sa nature et lui permet de se réaliser en tant qu'homme ; elle lui apporte toutefois des modifications négatives qui réduisent ses capacités et changent son rapport au monde, mais ces modifications ne sont pas des dénaturations pour autant, car il est difficile d'établir ce qui constitue la nature humaine, et si la technique bouleverse bien l'homme, cela ne vient pas de la technique en elle-même, mais de la façon dont et de l'optique dans laquelle les hommes s'en servent. [...]
[...] L'avilissement humain : une altération de ses capacités Si la technique est un moyen, elle a logiquement une fin. Parmi les fins que l'on peut viser avec la technique, certaines pourraient être réalisées par l'homme sans avoir recours à une quelconque technique, mais par raison d'économie de temps, de force ou autre, il choisit de l'utiliser. De cette utilisation non indispensable de la technique découlent des conséquences qui peuvent altérer sa nature. Ces altérations s'effectuent d'abord sur les qualités que l'homme par exemple un homme qui aurait une force plus importante que la moyenne, s'il avait constamment recours à des machines pour déplacer ce qu'il souhaite, au lieu de les porter et ainsi de garantir le maintien de sa force, finirait par perdre toutes ses capacités. [...]
[...] Étant donné qu'il n'est pas possible de déterminer ce qui constitue le socle de la nature, il devient difficile de dire à partir de quel moment la technique modifie ou non la nature de l'homme. Il s'agit par conséquent de changements, parfois négatifs, certes, que l'homme connaît et non de véritables dénaturations. Cela se vérifie aussi par le fait que certains d'entre eux sont réversibles (l'homme qui aurait perdu sa force, par exemple) alors qu'une réelle dénaturation l'aurait transformé définitivement, les générations à venir auraient elles aussi hérité de ces changements sans possibilité d'inverser la donne. [...]
[...] S'il avait eu un cheval serait-il si vite à la course ? toutes les techniques qui permettent de remplacer une action que l'homme serait en mesure d'accomplir ont pour résultat son affaiblissement, c'est note industrie qui nous ôte la force et l'agilité que la nécessité l'oblige d'acquérir constate Rousseau en comparant l'homme civilisé et l'homme sauvage sans technique. Il en résulte que l'homme devient dépendant de la technique, car il n'est plus capable de faire ce que, sans la technique, il aurait pu faire ; et cela forme un cercle vicieux, car l'homme se voit obligé de recourir à la technique, ce qui lui enlève la possibilité de recouvrer ses forces autrefois perdue et le maintient dans la dépendance. [...]
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