Rien n'est plus éphémère que l'instant présent. Il en faut peu pour le démontrer puisque ces toutes premières lignes du devoir qui s'apprête à être écrit sont déjà du passé. Pour preuve, si l'on en croit Bergson, le présent n'est qu'une sorte de passerelle entre « un passé immédiat et un avenir imminent » : - pouvons-nous encore parler d'instant ? (...)
[...] Plus que cela, il doit le prendre en compte pour vivre. En fin de compte, si l'homme oscille entre oubli volontaire et prise de conscience de son passé, l'Histoire, elle, ne peut être sans vécu puisqu'elle est par définition le récit des temps passés. Le passé est perçu comme une contrainte, un poids pour l'homme. Si l'on suit la philosophie d'Horace et d'Épicure, il faut vivre dans l'instant. Il serait ingrat de ne pas profiter de la vie et donc de vivre en plein passé. [...]
[...] Ces deux philosophes considèrent le temps de l'Histoire de manière cyclique, tout au moins sur le plan des affects. Cependant, pour Sartre ainsi que pour Hegel, le passé est plus que nécessaire à la construction de la société et à celle de son Etat. Sartre pense que l'Histoire ne se fait que lorsqu'il y a praxis collective, action d'un groupe. Cette praxis ne pouvant se faire qu'après et en réaction au pratico inerte d'une série, il est nécessaire de faire appel à l'inertie de la série donc au passé pour que l'Histoire suive son cours. [...]
[...] Faut-il faire table rase du passé? Rien n'est plus éphémère que l'instant présent. Il en faut peu pour le démontrer puisque ces toutes premières lignes du devoir qui s'apprête à être écrit sont déjà du passé. Pour preuve, si l'on en croit Bergson, le présent n'est qu'une sorte de passerelle entre un passé immédiat et un avenir imminent : - pouvons-nous encore parler d'instant ? - Un rien suffit pour que la conscience n'éprouve pas ce bout de temps insaisissable et furtif qu'est le présent. [...]
[...] L'homme ne doit pas vivre sa vie au conditionnel. Une fois le passé évincé de notre mémoire, il lui est désormais possible de démarrer une nouvelle vie. Quelquefois, il est plus désirable de tout oublier et de tout recommencer plutôt que de souffrir. Car les erreurs passées ainsi que les déceptions peuvent être trop dures et l'homme ne peut vivre avec. Faire table rase du passé permet d'éviter de subir d'éternelles répercussions des faits passés sur notre présent voire sur notre futur. [...]
[...] Sans les bases qu'il s'est ou qu'on lui a forgées, il ne serait pas ce qu'il est puisque le passé est irréversible et irrévocable. C'est pour cette raison que l'Histoire a besoin de son passé pour avancer et se former. Pour aller de l'avant, ne faut-il pas déjà regarder en arrière ? Ainsi, de la même façon que nous nous sommes demandé si le passé devait être ignoré et détruit, une autre question se forme donc : devons-nous tout espérer de l'avenir ? Ducoin Malvina,terminale littéraire 1. [...]
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