Une crise grave, entraînant une dislocation des structures et une déstabilisation de la société, à la suite d'un accident majeur naturel ou technologique, constitue ce que l'on appelle une « catastrophe ». Celle-ci se distingue par la disproportion brutale entre une augmentation violente des besoins et l'insuffisance des moyens de secours immédiatement disponibles. Le traitement de la crise a donc pour but premier de réduire cette disproportion, d'une part, en limitant les besoins de secours (extinction d'un feu, par exemple), d'autre part, en mobilisant un maximum d'aides.
[...] Quelles sont les données du problème? Sur le plan international, les systèmes de secours civils sont souvent sollicités par les situations de crise. Deux formules sont appliquées : le recours aux organisations non gouvernementales avec l'aide, ou au moins l'accord, des autorités gouvernementales : les résultats sont positifs, mais pour l'intervention d'extrême urgence, la technicité reste parfois insuffisante; l'organisation de missions officielles, sous l'égide de la sécurité civile (type Mexico : le résultat technique est bon, voire spectaculaire, mais d'ampleur limitée. [...]
[...] Il est donc prêt à recevoir directement, jour et nuit, toutes les alertes éventuelles. Ses moyens d'intervention sont les services mobiles d'urgence et de réanimation (SMUR), rattachés à des hôpitaux (il en existe environ 250). Du point de vue opérationnel, les SMUR dépendent des SAMU. Ils sont constitués d'unités mobiles hospitalières, chacune comportant une équipe, un véhicule et du matériel. Une formation spéciale des utilisateurs en garantit l'usage rationnel. L'équipe est composée d'un médecin, au minimum résident, au mieux praticien hospitalier, souvent anesthésiste-réanimateur. Il est habituellement assisté d'un infirmier. [...]
[...] Ces trois conditions étant réunies, la quatrième le volontariat et la disponibilité sera plus facilement remplie. L'existence d'un réseau national de généralistes remplissant ces conditions serait évidemment un apport essentiel en cas de crise. Pour le moment, les médecins généralistes qui sont en première ligne en sont réduits, le plus souvent, à l'improvisation, à moins d'être incorporés dans une structure de secours, comme les sapeurs-pompiers ou, parfois la Croix-Rouge. Les préfets, directeurs des secours, ne trouvent donc pas, sauf exception, d'interlocuteur représentatif du corps des généralistes pour ordonner l'action de ces médecins et la mettre à la disposition du commandant des opérations de secours (COS). [...]
[...] Les véhicules les plus perfectionnés, sans être tout terrain peuvent néanmoins aborder des chemins difficiles. Les SMUR utilisent également des voitures légères tout terrain d'intervention rapide (en premier échelon), qui peuvent être d'une grande utilité sur le site d'une catastrophe pour la reconnaissance et les liaisons. Plusieurs SAMU sont en outre dotés de postes mobiles de commandement ou plutôt de régulation disposant de puissants moyens radio. Ces postes, mis en place sur le site même ou dans le poste médical avancé permettent une régulation de proximité des premiers secours, une répartition et un guidage des équipes sur place, tout en facilitant les communications avec l'arrière. [...]
[...] A l'égard des victimes, ce sont les services de santé, civils et/ou militaires qui sont appelés à se mobiliser. L'essentiel du service de santé civil est constitué par les médecins généralistes répartis sur l'ensemble du territoire national dont quelques-uns, en cas de crise, se trouvent forcément en première ligne Mais il est de nombreux cas où la prise en charge des victimes nécessite une compétence particulière en médecine de catastrophe, un entraînement régulier, un encadrement et des matériels adaptés. La loi du 6 janvier 1986 a donné une base légale aux services d'aide médicale urgente (SAMU) qui s'étaient développés depuis 1964. [...]
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