Dissertation de Philosophie portant sur la définition de la religion et les liens qu'elle entretient avec les Hommes. Faut-il en finir avec les religions ? Dans quelle mesure la religion porte-t-elle atteinte à la liberté de l'homme ? L'homme a-t-il besoin de la religion pour se rassembler et tisser des liens avec le réel ?
[...] De même, Baruch SPINOZA tout comme Emmanuel KANT dénoncent une religion qu'apparemment bonne : une morale des bigots ou une prédéfinition de conduite minimale dans un but purement intéressé. Le pieux n'accorde plus de l'importance à l'acte en lui-même, il est dans l'attente d'un privilège, d'une récompense : le terme d'absolution prend alors tout son sens péjoratif. Si la religion était réellement bonne quel serait l'intérêt d'en avoir plusieurs et d'exclure les autres ? Ainsi la religion reste un asile de l'ignorance un arrangement où, comme la morale est imposée et non discutée, l'éthique perd du sens. [...]
[...] Plus que cela : la religion, par son fondement ambigu et immatériel devient refuge de l'insatisfaction humaine face au mystère environnant qui l'entoure et qu'il ne peut se résoudre à ne pas résoudre. C'est ainsi que Baruch SPINOZA, dans l'Appendice du Livre I de l'Ethique, décrit la volonté de Dieu, asile de l'ignorance puisque là où l'Homme devrait approfondir la recherche des causes, il choisit, par paresse, superstition, ou crainte, de se réfugier derrière une quelconque volonté supérieure animiste. En effet, la religion se contente d'être un opium pour la conscience (E. [...]
[...] Ils ne sont pas là pour punir ou récompenser le pieux : l'Homme imparfait n'aurait rien à apporter à une existence supérieur parfaite logiquement. Ainsi, la religion est un code de conduite plus exigeant et qui, selon l'utilisation des Hommes, aliène le croyant. Ce n'est pas l'existence ou la non existence d'un quelconque Dieu qui est en faute, ce sont les représentations que se fait la foule (Epicure) et la constante justification des phénomènes par cette existence qui aliène l'Homme : l'univers symbolique dans lequel il ne peut que nécessairement évoluer, n'en devient que plus restrictif, car unique et autarcique. [...]
[...] Ainsi, dans quelle mesure la religion atteint-elle la liberté des Hommes ? Nous porterons notre étude d'une part sur l'analyse de la religion comme fuite des déterminismes, puis comme une interprétation humaine qui ne peut être tenue pour réelle pour aboutir à la considérer comme hors de toute certitude, et donc de tout absolu déterminisme sur l'action des hommes. Dans un premier temps, la religion libère les Hommes des déterminismes naturels : elle offre une garantie de l'existence. Tout d'abord, la religion se fonde par des liens conventionnels entre les Hommes : elle repose sur l'accord d'une histoire commune afin de respecter et appliquer des valeurs communes pour évoluer ensemble. [...]
[...] En répondant aux questions principales, la religion oriente les hommes de manière égale vers la recherche des causes d'une part, et une action commune d'autre part. Mais la religion n'est avant tout qu'un langage, et donc une convention immotivée et arbitraire sur la manière de tisser les liens avec le réel. De plus s'il existe plusieurs Eglises (du latin ecclesia, lieu où l'on se rassemble), plusieurs cultes, il existe également plusieurs manières d'interpréter le réel, de répondre au réel. L'ambiguïté de la religion est d'être écrite sous un langage métaphorique tout en étant article de foi ; la foi étant ce qu'on ne peut remettre en question. [...]
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