Article sur la superstition et plus précisément commentaire du texte de Spinoza : "Si les hommes avaient le pouvoir d'organiser les circonstances de leur vie au gré de leurs intentions... ils ne seraient pas en proie à la superstition."
[...] Mais, cette croyance en des signes repose en fait sur une association d'idées complètement farfelues, insolites, sans fondement où interviennent à la fois la mémoire et l'imagination. La superstition est un délire de cette mémoire et de cette imagination. En fait, ce qui frappe surtout l'imagination de l'homme et qui suscite chez lui l'angoisse, c'est le côté insolite ou extraordinaire des événements vécus comme, par exemple, des catastrophes naturelles, des cyclones, des tremblements de terre des violentes tempêtes l'homme vit ces événements comme des événements surnaturels qui seraient la manifestation d'une colère des Dieux ou d'un Dieu et donc une punition. [...]
[...] Le texte nous amène alors à réfléchir sur les dangers de la superstition. En effet, l'homme, s'il est prêt à tout suivre même la chose la plus illusoire peut se rallier à n'importe quoi, par exemple, à une secte, sachant que le propre des sectes est de prendre en charge socialement l'individu en lui confisquant sa liberté. Il peut aussi faire prendre sa vie en charge par Dieu ; l'homme, dans ce cas, attend sa réussite de Dieu, la religion n'est alors plus ce qu'elle est mais devient une superstition ; Dieu est au service de l'homme pour ses désirs et il y a dégénérescence de la religion . [...]
[...] Dans une première partie, des lignes 1 à Spinoza retrace la génèse de la superstition. Le philosophe va donner les raisons de la superstition en partant d'un raisonnement hypothétique. Ainsi, il imagine les conditions où l'homme n'aurait pas recours à la superstition pour mieux mettre en évidence les raisons pour lesquelles il y aurait recours. Et, il fait une double supposition. Première supposition : les hommes ne seraient pas en proie à la superstition : si les hommes avaient le pouvoir d'organiser les circonstances de leur vie au gré de leurs intentions». [...]
[...] Ces aspects de la conduite humaine sont, je crois, fort connus, bien que la plupart des hommes ne se les appliquent pas En effet, pour peu qu'on ait la moindre expérience de ceux-ci, on a observé qu'en période de prospérité, les plus incapables débordent communément de sagesse, au point qu'on leur ferait injure en leur proposant un avis. Mais la situation devient-elle difficile ? Tout change : ils ne savent plus à qui s'en remettre, supplient le premier venu de les conseiller, tout prêts à suivre la suggestion la plus déplacée, la plus absurde ou la plus illusoire ! D'autre part, d'infimes motifs suffisent à réveiller en eux soit l'espoir, soit la crainte. ( ) Ayant forgé ainsi d'innombrables fictions, ils interprètent la nature en termes extravagants, comme si elle délirait avec eux. [...]
[...] Et, elle se caractérise par son irrationalité parce qu'elle a recours à des procédés magiques. Dans ce texte : Si les hommes avaient le pouvoir d'organiser .ils ne seraient pas en proie à la superstition le philosophe hollandais : Baruch Spinoza (1632-1677) se livre à une étude complète de la superstition. L'objet de ce texte consiste à dénoncer cette superstition au nom de la raison. Et, sa thèse consiste à soutenir que les hommes deviendraient superstitieux face à un avenir incertain. Pourquoi les hommes sont-ils superstitieux ? telle est la question que Spinoza pose. [...]
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