La notion de moralité est apparue dès l'Antiquité. Il s'agit d'un ensemble de principes susceptibles de qualifier les actions d'un être ayant une volonté libre. Ainsi, il devient évident que seul l'homme puisse être concerné par cette notion, le reste des êtres vivants et la nature lui échappant puisqu'ils sont soit régis par un instinct, soit par des nécessités. On les qualifie d'amoraux. L'homme, à l'inverse, est un être pensant, capable d'agir en vue du Bien ou du Mal et se rend responsable de ses actions, puisqu'il les prémédite. En agissant d'une certaine manière, il peut en tirer du bonheur.
Le but de certains auteurs, comme Descartes, est de montrer que la moralité, et elle seule, est capable de donner du bonheur. La morale serait alors vue comme un moyen d'atteindre le bonheur, et l'être moral serait heureux en se pliant aux devoirs moraux. Cependant, l'est-il vraiment ? Cet être moral peut très bien se croire libre et croire aussi qu'il ne s'emprisonne pas, lorsqu'il se soumet aux devoirs. On peut alors se demander si lorsque l'on recherche réellement le bonheur, on est encore moral.
[...] Cet esprit, grande force pensante, peut donc développer cette volonté infinie pour agir comme il veut. Plus le sujet est moral, plus il est libre et tranquille, donc plus il est content. Certains auteurs, tels que Kant, poussent encore plus loin cette idée de morale. En effet, selon Kant, un être moral est un être de devoir. Cet être va s'obliger à faire ce que lui dicte le devoir. Chez Kant, les passions rationnelles (Descartes) doivent être, elles aussi, écartées. [...]
[...] Or, si nous nuançons, nous laissons une lueur d'optimisme chez le patient et la famille. C'est donc un acte calculé que nous réalisons. Par cela même, une action morale ne serait donc réalisée qu'en vue de se libérer d'un poids et, par conséquent, de se sentir bien, d'être content de l'avoir fait. C'est cette thèse que réfute le philosophe Karl Marx. Pour lui, une action morale n'est rien d'autre qu'un devoir. En effet, selon lui, nous ne devons pas tirer profit d'une action morale ; ce n'est qu'un devoir. [...]
[...] On appelle aussi cela une bonne action. Alors qu'à l'école de nos parents et grands-parents nous recevions une image pour toute bonne action effectuée, aujourd'hui, on espère, avant tout, se sentir bien. En effet, pour prendre un exemple récent, c'est pour enlever tout ce trop-plein d'images catastrophiques de notre esprit que nous allons faire un don pour les victimes du Tsunami de fin 2004. Seulement, l'accumulation de ces maisons et populations, décimées par cet événement météorologique, sur nos écrans de télévision s'ancre, petit à petit, dans nos mémoires. [...]
[...] Il ne peut pas lutter contre la nature. Il ne peut pas utiliser cette volonté infinie que décrit Descartes. C'est une critique directe du libre arbitre : l'homme a l'illusion d'être libre, mais il ne l'est pas. En ce qui concerne la tranquillité du sujet moral, Nietzsche montre que celle-ci n'existe pas. En effet, nous dit-il, l'être moral est victime de la mauvaise conscience Autrement dit, lorsque cet être va faire le mal, il va se laisser punir, car, pour lui, cela est légitime. [...]
[...] Or, si, en étant moral, on n'arrive pas, en réalité, à être heureux, il faut donc prendre du plaisir lorsqu'on agit. Mais un être vraiment moral n'agit jamais et ne peut pas apprécier le résultat de son action. On n'est plus dans l'éthique. L'être qui agit en prenant plaisir pour faire ce qui lui semble bon et utile. L'éthique recherche des valeurs nouvelles dans l'impératif hypothétique, délaissé depuis longtemps par Kant. Les actions ne sont plus qualifiées en vue du Bien ou du Mal, mais sont qualifiées de bonnes ou de mauvaises actions. [...]
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