Le sujet est-il nécessairement humain, philosophie, conscience, Henri Bergson, pensée, raison, Jean-Jacques Rousseau, Emmanuel Kant, bien et mal, statut des animaux, émotions, Aristote, objet
Le terme "sujet" peut s'employer dans différents contextes. En effet, on peut parler de sujet à l'école via les mathématiques et l'énoncé d'un problème ou encore en français en utilisant la fonction grammaticale. Le sujet peut également se rapporter au droit, on parle de "sujet de droit" : un être se soumet à une autorité souveraine. Enfin, le sujet peut se rapporter à la philosophie. Le sujet, en philosophie, peut se définir ainsi : c'est la capacité d'un individu à avoir conscience de lui-même, à se considérer comme libre et responsable de ses actions. En somme, être sujet c'est être conscient, libre et responsable.
[...] L'« humain » englobe tout ce qui est propre à l'Homme en tant qu'espèce. L'humain est un être doué de raison. Ces définitions étant vastes, il convient de se poser différentes questions : un sujet est-il nécessairement humain ? Un animal peut-il être considéré comme un humain ? Quelles sont les caractéristiques du sujet « philosophique » ? Afin de répondre à cette dernière question, il convient d'étudier dans une première partie les contours du sujet humain, afin d'analyser dans une seconde partie les troubles posés par ces contours. I. [...]
[...] Il faut ajouter que la conscience fonde l'humanité. Ces deux formes de conscience sont étroitement liées. En effet, privé de celles-ci, l'Homme ne sait plus ce qu'il ne fait ni ce qu'il dit, et est réduit à un objet agité par l'extériorité ou par les passions. La conscience est donc ce qui fonde l'humanité et assoit la dignité. En effet, savoir ce que l'on fait et ce que l'on dit devant autrui est primordial pour vivre en société. Bergson a écrit « Conscience signifie d'abord mémoire ». [...]
[...] Le sujet est-il nécessairement humain ? Le mot sujet a différentes significations : - Être sujet de droit, c'est-à-dire soumis à une autorité souveraine, l'État - En français, le sujet est une fonction grammaticale (pronom personnel sujet) - En mathématiques, il peut exprimer l'énoncé d'un exercice - En philosophie, le sujet se définit comme la capacité d'un individu à avoir conscience de lui-même, à se considérer comme libre et responsable de ses actions. Le terme « nécessairement » : c'est une obligation imposée, il ne peut en être autrement. [...]
[...] Un animal serait-il conscient pour Bergson, en ce sens qu'il agit ? Les comparaisons entre Hommes et animaux sont nombreuses. Il convient de citer quelques exemples : certains animaux de laboratoire (rats, singes) servent de cobayes. Faut-il ainsi considérer qu'ils n'éprouvent pas de douleur, pas de sentiments ? D'autre part, Aristote a écrit « L'homme est un animal (politique) ». Dans cette citation c'est l'Homme qui se rapproche de l'animal, s'assimile à lui. Puisque l'Homme est un sujet, qui plus est humain et qu'on le compare à l'animal, est-ce à dire qu'ils sont tous deux sujets, tous deux conscients ? [...]
[...] Serait-elle ainsi dotée d'une mémoire ? La personnification des objets prend de plus en plus d'ampleur dans nos sociétés modernes et connectées. L'Homme est un sujet humain, conscient, doté de raison, d'intelligence, etc. L'animal s'approche de l'Homme sur de nombreux points. Néanmoins, il ne possède pas toutes les caractéristiques pour être qualifié de sujet. Les objets non plus ne disposent pas de conscience, de raison. Le sujet, au sens philosophique du terme semble donc être nécessairement humain, bien que les contours soient flous. [...]
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