Cours de Philosophie (niveau Terminale) sur le thème de la complexité du sujet.
[...] La perversion témoigne d'un manque de maturité sexuelle. La PSYCHOSE (appelée communément ‘'folie'' ou ‘'démence'') résulte d'un conflit entre le ‘'moi'' le sujet) et le monde extérieur. Dans l'enfance, la réalité s'est refusée à actualiser un désir profond et inconscient, le sujet psychotique s'est alors recréé un monde intérieur conforme à ses désirs; de ce fait certains aspects de la réalité extérieure sont occultés. Le sujet souffre donc sur certains points d'une perte du sens des réalités, de repli sur soi, de troubles du langage, parfois d'hébétude affective, de délires, d'hallucinations visuelles ou auditives, d'obsessions, mais le sujet peut souffrir aussi d'angoisse, de dépression, d'idée suicidaire, d'hypocondrie, de phase maniaque, de crise de violence . [...]
[...] (NB on ne peut toutefois pas guérir la psychose CONCLUSION C'est donc la conscience au sens strict qui fait l'essence du sujet, elle lui confère à la fois grandeur et misère. La capacité à prendre conscience de soi ne s'accompagne pas nécessairement d'une connaissance de soi. On touche ici à la complexité de la personne et aux limites de sa conscience. Les désirs, peurs ou traumatismes inconscients sont autant le propre de l'homme que sa capacité à prendre conscience du monde et de lui-même. Mais la reconnaissance de l'inconscient rend plus problématique la question de la responsabilité du sujet. [...]
[...] II La conscience n'a-t-elle pas aussi des limites ? Certaines perceptions du sujet semblent échapper à la conscience. Notre perception du réel n'est jamais neutre, objective, elle est toujours orientée par la conscience, percevoir c'est toujours reconstruire le réel que l'on a sous les yeux. Malgré tout, certaines perceptions semblent s'effectuer sans que l'on y prête attention, sans qu'on en ai conscience. Leibniz au 17ème s., a été le premier à concevoir les limites de la conscience puisqu'il reconnaît que l'on peut voir en nous des petites perceptions sans s'en apercevoir, c'est-à-dire sans y prêter attention. [...]
[...] Le psychanalyste n'est pas là pour donner des conseils, pour expliquer au patient ce qu'il devrait faire de sa vie. Le psychanalyste en analysant le discours de son patient permet de faire remonter à la surface de la conscience des souvenirs, désirs, fantasmes totalement refoulés. En en reprenant conscience, la personne apprend de nouveau à vivre avec et se libère de tous les symptômes inconscients qu'elle subissait comme une fatalité. Quand on demande à Freud si le sujet devient quelqu'un d'autre à la fin d'une analyse, ce dernier répond à la fois ‘'oui'' et ‘'non''. [...]
[...] Le doute est à la fois méthodique et exagéré. Il se méfie de tout ce qui lui semble évident, de tout ce qu'il a toujours cru vrai, c'est pour cette raison qu'il va en arriver à douter des autres, du monde, de lui-même, l'existence par le biais de l'argument du rêve. Il arrive même à cette réflexion : je doute donc je pense donc je suis, autrement dit, la certitude de son existence en tant qu'être pensant la conscience de soi) est la première certitude qui résiste au doute. [...]
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