La conscience est étymologiquement « cum scientia » c'est-à-dire ce que je fais en connaissance de cause. La responsabilité, du latin respondere c'est-à-dire répondre, est la capacité de répondre de ses actes.
Ce concept de responsabilité serait apparu, selon les historiens, au Vème siècle avant Jésus Christ en corrélation avec la naissance de la démocratie à Athènes. Les citoyens avaient alors l'obligation de répondre de leurs actes devant une autorité (...)
[...] C'est pourquoi, un fou ou un malade mental ne peut donc pas être tenu responsable aux yeux de la justice, puisqu'il ne savait pas ce qu'il faisait. Il est vrai qu'aux yeux de la victime ou de ses proches, l'homme est responsable. * L'inconscience ne peut pas justifier l'absence de responsabilité car du fait que l'inconscient est en nous, même s'il n'est pas à proprement parler de nous, il contribue tout de même à nous définir car il entre en interaction avec notre conscience. [...]
[...] Dans son état, il n'a pas eu conscience de son acte mais est-il pour autant non- responsable de son acte? Il est d'abord responsable d'avoir été inconscient et d'avoir conduit dans cet état. Aux yeux de la justice, il est responsable d'un homicide involontaire, il est donc coupable. Cet homme était donc quasi-inconscient au volant, il est reconnu responsable de ses actes. De plus, conscience et volonté sont liées donc l'inconscient implique la faiblesse de la volonté et donc une faible résistance psychique. [...]
[...] On est responsable de la faiblesse de son moi responsable de l'importance de l'influence de l'inconscient sur nos actes et nos pensées. Tant que l'inconscient n'agit que sur notre imaginaire, nos fantasmes cela n'est pas dangereux, cela ne nous engage pas dans des faits répréhensibles, ne nous rend pas coupable de quelque chose. Mais si l'on autorise son corps, si consciemment on réalise ses fantasmes et on utilise son imaginaire dans la vraie vi alors on est responsable de ne pas avoir résisté, de s'être laissé maitriser par l'inconscient et tout acte que celui-ci nous pousse à faire est un acte de folie. [...]
[...] Freud met ainsi en avant l (existence de l'inconscient. La psychanalyse, c'est-à-dire l'étude psychologique qui vise à élucider la signification inconsciente des conduites, révèle la force de nos pulsions. D'après Freud, malgré le fait que l'homme soit un être conscient, il resterait sous l'emprise d'autres phénomènes qui ne sont pas décidés en pleine conscience et il recevrait des influences psychiques que nous ignorons et subissons sans le vouloir, qui échappent à notre maitrise et à notre propre volonté. L'inconscient serait alors générateur de passions et de pulsions. [...]
[...] D'ailleurs, une responsabilité peut être inconsciente. La culpabilité, c'est d'être conscient de son action et la vouloir, par exemple la préméditation. Un homme est donc responsable d'un crime passionnel, son acte n'est pas voulu, la cause est inconsciente donc il n'est pas réellement coupable même s'il le sera aux yeux de la loi. Alors qu' homme qui a tué avec préméditation, l'a fait en toute conscience de ses actes, il est donc responsable et surtout coupable et le sera d'autant plus aux yeux de la justice qui sera beaucoup plus sévère. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture