Suis-je le mieux placé pour me connaître, René Descartes, inconscient, image de soi, regard d'autrui, Sigmund Freud, connaissance du moi, introspection, hystérie, psychanalyse
Se connaître, c'est savoir les comportements qu'on peut avoir, nos principaux traits de caractère, nos limites dans certains domaines, mais surtout, avoir une conscience de soi c'est-à-dire avoir la connaissance de nos propres pensées, de nos propres sentiments et de nos actes. Cependant, même si nous sommes parfois certains de quelque chose, le regard d'autrui peut nous faire douter. La connaissance que nous avons de nous-mêmes est-elle exacte, parfaite et intégrale ?
[...] Or, qui mieux que nous peut connaître tous ces éléments ? Si nous suivons cette hypothèse : les autres ne nous connaissent que partiellement. C'est ainsi que nous pouvons affirmer, tout comme Descartes, que nous sommes les mieux placés pour nous savoir qui nous sommes. D'ailleurs, ce dernier n'hésite pas à évoquer franchement qu'il se connaît parfaitement, ''rien ne peut être en moi, c'est-à-dire dans mon esprit, dont je n'ai conscience'' (Lettre à Mersenne). Seul le a conscience de mon passé, de mon histoire, de mes goûts . [...]
[...] A-t-il le recul nécessaire ? Pour savoir qui nous sommes, nous avons besoin de l'autre. Nous pouvons répondre seuls à la question ''qui suis-je ? » Toutefois, le regard d'autrui permet d'éclairer les ''angles morts'' de notre identité que nous ne voyons pas. Autrui voit en nous ce que nous ne voyons pas, et c'est par le regard d'autrui que nous prenons conscience de qui nous sommes, car nous sommes l'image que nous renvoie autrui. Ce regard qui nous contraint à nous percevoir comme lui nous perçoit et qui peut parfois nous déplaire nous renvoie malgré tout une image de notre personnalité ce qui nous permet de mieux nous connaître. [...]
[...] Il est donc évident pour Descartes que la conscience est transparente à elle-même et que ce qui se présenterait comme une ''zone d'ombre'', ne serait que la conséquence de l'inattention de l'individu utilisant l'introspection et s'observant lui-même. Il semble donc que nous qui sommes le ayons une conscience que nous connaissons entièrement. En tant qu'être ''conscient'' et en tant qu'être humain, nous avons le sentiment de savoir qui nous sommes et ce que nous sommes. Cependant, quand nous prétendons nous connaître parfaitement, ne sommes-nous pas de mauvaise foi ? [...]
[...] Suis-je le mieux placé pour me connaître ? Se connaître, c'est savoir les comportements qu'on peut avoir, nos principaux traits de caractère, nos limites dans certains domaines, mais surtout, avoir une conscience de soi c'est-à-dire avoir la connaissance de nos propres pensées, de nos propres sentiments et de nos actes. Cependant, même si nous sommes parfois certains de quelque chose, le regard d'autrui peut nous faire douter. La connaissance que nous avons de nous-mêmes est- elle exacte, parfaite et intégrale ? [...]
[...] À la question ''Suis-je le mieux placé pour me connaître nous pouvons penser que oui, car je suis à priori le mieux placé pour savoir qui je suis. Certes, nous ne sommes pas les seuls à nous connaître nous-mêmes. Certes, la médiation d'autrui permet d'acquérir une meilleure connaissance de soi et parfois notre inconscient nous échappe et fausse la connaissance que nous avons de nous. Mais toutefois, nous sommes censés nous connaître mieux que personne et autrui ne nous connaît que partiellement puisqu'il n'a pas vécu notre passé. [...]
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