Louis Robert Stevenson dans son ouvrage fantastique Docteur Jeckill et Mister Hyde pose le problème de la perpétuelle recherche d'identité de chaque homme. En effet, ce célèbre écrivain anglais soulève la question de la double personnalité, permettant de faire mener à ses lecteurs une réflexion sur l'essence de l'homme : Que suis-je ? Et à l'heure où le culte du corps prône dans notre société et surtout les progrès médicaux et chirurgicaux considérables peuvent répondre aux attentes de certains patients, il paraît intéressant de s'interroger sur ce dernier élément.
Le corps, est-il ce que je suis ? M'appartient-il complètement et est-il seulement à moi ? En d'autres termes, suis-je mon corps ? Ai-je mon corps ? Ne faudrait-il pas accorder le primat à d'autres éléments que le corps, pour définir ce que l'on est ?
[...] Selon Sartre dans l'existentialisme est un humanisme l'existence précède l'essence. Donc, ce que l'on est vient après et se construit tout au long de la vie. D'autre part, comme le montre Bergson, l'homme est inscrit dans le temps. Il n'est pas le même qu'il a été dans le passé et n'est ni le même qu'il sera dans le futur. Il change au fil du temps et d'ailleurs l'évolution de son corps : la puberté, la croissance, le vieillissement reflète ce changement perpétuel. [...]
[...] ai-je mon corps ? Cela suppose qu'il y a un lien entre ces dernières et que le sujet englobe les deux réponses. L'une repose sur le verbe auxiliaire être et soulève le problème de l'essence. En revanche, l'autre repose sur l'auxiliaire avoir proposant une réflexion sur la possession totale de son corps et sur le fait d'être ou pas maître de celui- ci. La question est posée à la première personne du singulier mais suppose qu'il s'agit d'une généralité. Elle est posée pour tout les hommes. [...]
[...] Hegel l'explique dans Phénoménologie de l'esprit avec la dialectique maîtrise/servitude. Le travail est une activité intelligente propre à l'homme, transformant la nature selon ses besoins. Le travail s'exerce grâce au corps ou tout au moins par le prolongement du corps : l'outil. De sa naissance jusqu'à sa mort, l'homme vit avec le même corps. Il grandit, évolue, vieillit mais reste néanmoins le même. On vit avec son corps et à travers son corps. Il appartient à celui qui vit avec. Mais suis-je qu'un corps ? [...]
[...] Et à l'heure où le culte du corps prône dans notre société et surtout les progrès médicaux et chirurgicaux considérables peuvent répondre aux attentes de certains patients, il paraît intéressant de s'interroger sur ce dernier élément. Le corps, est-il ce que je suis ? M'appartient-il complètement et est- il seulement à moi ? En d'autres termes, suis-je mon corps ? Ai-je mon corps ? Ne faudrait-il pas accorder le primat à d'autres éléments que le corps, pour définir ce que l'on est ? Mais cette interrogation en induit une autre, celle de la liberté. Comment puis-je être libre si je n'ai pas cette enveloppe corporelle et si je ne suis pas mon corps ? [...]
[...] Donc le corps ne peut être le seul élément à la reconnaissance de soi et l'on ne peut pas affirmer je suis mon corps La psychanalyse montre que je ne suis pas seul maître en ma maison En effet, Freud a prouvé l'existence d'une partie de la conscience que l'on ne contrôle pas. C'est dans sa première topique qu'il lui donna le nom d'inconscience. Elle montre que l'on ne peut pas vraiment tout gérer surtout pas soi même. Or avoir son corps serait logiquement pouvoir le contrôler pleinement, de pouvoir toujours le maîtriser. L'inconscience l'empêche de le faire complètement. Le cas des hystériques le prouve. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture