conscience, être, connaissance, philosophie, vérité
Le sujet révèle d'emblée une contradiction, en effet, soit nous avons conscience de qui nous sommes, et à ce moment-là, il est logique que ce que nous croyons être corresponde avec ce que nous sommes. Soit nous croyons avoir conscience de ce que nous sommes, mais en vérité ce n'est pas le cas, l'image que nous avons de nous-mêmes ne correspond pas avec qui nous sommes réellement. Ou bien encore, sachant que notre connaissance de nous même est insuffisante, elle ne nous permet pas de savoir si ce que nous pensons être est proche ou éloigné de ce que nous sommes réellement. Le sujet nous invite donc à étudier les rapports qu'entretient la conscience avec l'être, en effet, il est ici opposé le « suis-je » - qui correspond à l'existence humaine - au « avoir conscience d'être » - qui est le résultat d'une introspection personnelle. Il est légitime de s'interroger si nous sommes ce que nous avons conscience d'être, dans la mesure où nous sommes parfois les premiers surpris par nos actions, nos réactions et nos sentiments, en effet la conception que nous avons de nous-mêmes, se révèle alors erronée.
[...] Les incertitudes de la conscience de soi ne peuvent-elles pas être dépassées ou tout du moins atténuées ? N'est-il pas nécessaire d'avoir une certaine connaissance de ce que nous sommes pour une meilleure hygiène de vie pour mieux comprendre nos actes et nos choix. Platon nous incite à nous connaître à travers son Connais-toi toi même il ajoute à cela : [ ] les hommes ne sont jamais plus heureux que lorsqu'ils se connaissent eux-mêmes, ni plus malheureux que lorsqu'ils se trompent sur leur propre compte. [...]
[...] Il est possible de se connaître peu à peu, grâce à un travail sur soi, bien que nous ne connaitrons probablement jamais notre essence absolue, celle-ci nous échappera toujours. Nous avons ici démontré l'importance d'avoir conscience de ce que nous sommes or l'inconscient est le véritable détenteur de notre identité : par l'oubli n'acceptons nous pas ce que nous sommes, par le fantasme, ne réalisons pas ce que nous n'osons pas réaliser, par l'imagination ne compensons nous pas nos incapacités dans le monde réel ? Qu'adviendrait-il si nous avions conscience de notre inconscient ? [...]
[...] Par exemple je crois avoir choisi mes opinions politiques ou religieuses alors qu'en réalité elles ne seront que le fruit de mon éducation ou l'effet d'une réaction due à mon milieu social ou familial, nous croyons être des hommes libres alors que nous subissons des déterminations qui sont hors de notre compréhension et de notre connaissance. De plus, le moi dont nous aurions la capacité d'avoir conscience ne représente qu'une très mince dimension de notre psychologie, puisque comme nous le savons l'inconscient est une dimension bien plus importante de notre psychologie qui nous reste cependant inconnue. L'existence de notre inconscient psychologique est irréfutable, mais cette réalité déstabilise complétement la possibilité que nous nous puissions nous connaître. [...]
[...] Il est donc primordial d'être dans une quête identitaire, et de dépasser notre conscience pour acquérir une véritable conscience de soi. Cependant, comme nous l'avons démontré il existe de nombreuses entraves empêchant la connaissance de notre être, nous tenterons de proposer des "moyens" visant à une meilleure adéquation entre ce que nous sommes et ce que nous avons conscience d'être. Nous pouvons dans un premier temps affirmer que la prise de conscience de la méconnaissance que nous avons de nous-même est un premier pas vers la compréhension de soi. [...]
[...] Suis-je ce que j'ai conscience d'être ? Le sujet révèle d'emblée une contradiction, en effet, soit nous avons conscience de qui nous sommes, et à ce moment-là, il est logique que ce que nous croyons être corresponde avec ce que nous sommes. Soit nous croyons avoir conscience de ce que nous sommes, mais en vérité ce n'est pas le cas, l'image que nous avons de nous-mêmes ne correspond pas avec qui nous sommes réellement. Ou bien encore, sachant que notre connaissance de nous même est insuffisante, elle ne nous permet pas de savoir si ce que nous pensons être est proche ou éloigné de ce que nous sommes réellement. [...]
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