Suis-je ce que j'ai conscience d'être ? - publié le 26/06/2011

Thèmes abordés

Dissertation, terminale L, philosophie, Suis je ce que j'ai concience d'être.

Résumé du document

La conscience peut être définie comme étant la connaissance que l'homme a de lui-même, de ses pensées, de ses sentiments ou encore de ses actes, mais aussi du monde qui l'entoure. Elle définit donc ce que l'homme est, un être capable de penser, de se rendre compte de ses actes, de leurs conséquences, et de les reproduire ou pas. Elle donne à l'homme sa capacité d'analyser, de juger les autres et lui-même. La conscience étant une connaissance, elle est toujours conscience de soi.
Je suis ce que je pense, et je pense ce que je suis. En tant qu'homme, je suis un être pensant. Cependant, ce que je suis est une chose, et la conscience que j'ai de moi-même en est une autre. Le fait qu'autrui soit capable de me révéler des traits de ma personnalité que je ne connais pas, en est la preuve.
De plus, de nombreux mécanismes inconscients troublent la conscience que j'ai de moi-même. La conscience est-elle un témoignage de ce que nous sommes, c'est-à-dire que la conscience serait la connaissance intime et vraie de notre être, ou bien la conscience que nous avons de nous-mêmes n'est-elle qu'une partie de ce que nous sommes, c'est-à-dire qu'il y aurait en nous une part d'inconnu, donc d'inconscient ?

Extraits

[...] Suis-je ce que j'ai conscience d'être ? La conscience peut être définie comme étant la connaissance que l'homme a de lui-même, de ses pensées, de ses sentiments ou encore de ses actes, mais aussi du monde qui l'entoure. Elle définit donc ce que l'homme est, un être capable de penser, de se rendre compte de ses actes, de leurs conséquences, et de les reproduire ou pas. Elle donne à l'homme sa capacité d'analyser, de juger les autres et lui-même. La conscience étant une connaissance, elle est toujours conscience de soi. [...]

[...] Je dois donc pour cela avoir conscience de mes limites. Elle s'acquiert partiellement par l'éducation et par le contact avec les autres. Mais la conscience de soi reste une connaissance très limitée, et de multiples causes peuvent la déformer. Puisqu'il existe des éléments de la vie psychique qui sont inconscients, tels que le ça, le surmoi, la censure . nous ne pouvons pas être ce que nous avons conscience d'être, et nous ne pourrons jamais devenir conscients de tout ce que nous sommes. [...]

[...] Cette prise de conscience est la condition de toute connaissance de soi. La prise de conscience s'effectue également grâce au regard et aux jugements d'autrui. En effet, je ne peux pas passer par moi-même seul, de la conscience de moi à la connaissance de ce que je suis. Le discours des autres sur moi est indispensable. "Autrui est le médiateur indispensable entre moi et moi-même", dit Sartre. Le regard d'autrui est nécessaire : autrui est celui qui sait ce que je suis et par qui je peux me reconnaître. [...]

[...] Or, ce dédoublement, c'est-à-dire cette distance entre le sujet conscient et l'objet à connaître est au principe même de la connaissance. L'acte même de s'observer soi-même modifie l'objet observé, car je ne suis plus tout à fait le même lorsque je prends la décision de m'observer et de me connaître. Mais le principal obstacle à la connaissance de soi vient de l'hypothèse de l'inconscient, selon Freud. D'après celui-ci, il y aurait l'existence d'un inconscient psychologique moi n'est pas maître dans sa propre maison". Le rêve, les actes manqués, les névroses témoignent, selon Freud, de l'existence de cet inconscient. [...]

[...] Ces trois instances composent donc ce de la question "Suis-je ce que j'ai conscience d'être?". On ne pourrait répondre positivement à cette question que si la conscience était présente entièrement dans les trois instances, or ce n'est pas le cas puisque, tout d'abord le ça est une instance totalement inconnue de la conscience (c'est l'instance des pulsions, qui suit le principe de plaisir). Ensuite, le surmoi, instance où sont intériorisés les interdits sociaux et moraux, est d'une part conscient, mais également préconscient et inconscient. [...]