Suffit-il d'obéir aux lois pour être juste ? - publié le 20/02/2023

Thèmes abordés

Philosophie, justice, injustice, loi, obéissance aux lois, être juste, Hobbes, Léviathan, Eichmann, Salomon, Rosa Parks, Martin Luther King, légalité, démocratie, désobéissance civile

Résumé du document

Hobbes dans le Léviathan dit que sans lois, les hommes vivent dans l'état de nature : c'est la loi du plus fort, les hommes subissent la violence, et tentent de suivre, mais ils font la guerre, car ils ont des désirs incompatibles et sont tous les ennemis les uns des autres.

Extraits

[...] Il ne suffit pas d'obéir à la loi pour être juste, car la loi est générale et ne peut pas prévoir toutes les situations singulières. Être juste c'est savoir faire un juste choix dans une situation pour laquelle aucune règle n'est prévue. C'est le cas de Salomon qui doit décider laquelle des deux femmes qui se disputent la maternité d'un enfant est réellement la mère. Il propose de couper l'enfant en deux afin de déterminer laquelle préférera sauver l'enfant, pour le lui confier en définitive. [...]

[...] En effet, il ne s'agit pas de défier les lois ou d'instaurer le désordre, mais de réveiller les consciences citoyennes et de réformer une loi injuste. C'est ce qu'a fait Rosa Parks lorsqu'elle s'est assise sur une place réservée aux blancs dans le bus en Alabama, aux États-Unis dans les années 50, alors que les lois des États du Sud pratiquaient les discriminations entre les blancs et les Afro-Américains. C'est aussi l'œuvre de Martin Luther King quand il organise une grande manifestation interdite à Selma. [...]

[...] Suffit-il d'obéir aux lois pour être juste ? Hobbes dans le Léviathan dit que sans lois, les hommes vivent dans l'état de nature : c'est la loi du plus fort, les hommes subissent la violence, et tentent de suivre, mais ils font la guerre, car ils ont des désirs incompatibles et sont tous les ennemis les uns des autres. Cette ''guerre de chacun contre chacun'' en vue de la survie est paradoxale, car la guerre c'est le risque permanent de la mort. [...]