Depuis l'antiquité jusqu'au XVIIième siècle, on pensait que les quatre humeurs (sang, bile noire, phlegme , bile jaune) expliquaient le tempérament d'une personne par leur équilibre dans le corps. Les médecins pensaient que ces humeurs étaient nécessaires au point de vue physiologique, mais qu'elles avaient un impact sur le caractère. Le défaut ou l'excès de ces humeurs étaient donc compris comme un déséquilibre qu'il fallait rectifier selon les cas. La saignée était donc une pratique courante et les médecins étaient certains de soigner les malades en les vidant de leur sang, et d'être dans le vrai en agissant de la sorte.
L'humorisme, ou la théorie des humeurs, fut l'une des bases de la médecine antique jusqu'à la médecine moderne. De plus, la découverte de la circulation du sang par Harvey au début du XVIIième siècle ne changea pas tout de suite la manière d'envisager l'anatomie, puisqu'elle fut rejetée par la faculté de médecine de Paris, car les médecins étaient certains de la véracité et de l'efficacité de cette théorie.
Cependant, ne contribuaient-ils pas plutôt à l'accélération de la mort du malade ?
On sait aujourd'hui que la réponse est oui.
La certitude par définition est la conviction qu'a l'esprit à être dans la vérité. L'esprit peut donc tromper l'être alors que la vérité a, elle, un rapport avec le réel.
Ainsi, à première vue on pourrait croire qu'il suffit d'être certain pour être dans le vrai. Peut-on dire que la vérité se contente de la certitude. Car, pour que la rencontre entre l'esprit et le réel puisse produire la connaissance, il faut définir des méthodes rigoureuses de construction et des critères fiables d'identification de la vérité.
[...] Ainsi, toutes les vérités ont fait l'objet de déductions à partir de ces évidences premières, sauf les évidences ou vérités premières, qui elles ont fait l'objet d'intuition, car elles viennent de l'idée. Les rationalistes considèrent donc comme certaines les vérités établies par l'activité de l'esprit (le raisonnement, démonstration) et les vérités dont l'évidence s'impose au point que la vérité est à elle-même son propre critère. Les vérités intuitives concernent-elles toutes les vérités ? 2+2=4. Personne ne reviendra sur cette affirmation. [...]
[...] Et peut-on les atteindre ? C'est avec Sextus Empiritus que nous critiquerons cette idée de vérités universelles pour lui, il n'existe aucune vérité universelle, car la matière est instable. En effet, la perception de nos sens change, que ce soit avec le temps (l'âge, on ne ressent par exemple pas le même degré de chaleur à cinq ans et à quarante), l'humeur (le monde paraît meilleur lorsqu'on est heureux alors que tout va mal lorsque l'on est triste .Mais la matière se dégrade elle aussi avec le temps. [...]
[...] L'histoire immédiate démontre ce genre de chose. La manipulation de l'esprit est telle dans notre société que nous ne sommes parfois plus sûrs de rien et il faut attendre un certain temps avant que cette vérité n'éclate au grand jour. La vérité est donc le produit d'une démarche raisonnable, mais est-elle toujours rationnelle ? En effet, une personne peut être certaine de l'existence de Dieu sans jamais même penser à remettre en cause cette certitude pour lui-même (et sa communauté religieuse) il est certain de cette existence, mais est- il pour autant dans le vrai ? [...]
[...] Qui ne nous dit pas que c'est justement la lecture de ces événements qui influence la journée et non l'événement placé sous le signe du destin en lui-même ? La certitude n'est pas un critère suffisant de la vérité. La vérité comporte en effet de nombreux critères : l'adéquation avec le réel, son aspect irréfutable, l'évidence Mais la vérité n'est pas toujours quelque chose d'immuable, elle peut changer avec le temps, et chaque vérité peut être de nouveau analysée selon les nouvelles connaissances, outils de connaissance, recherches Il existe donc des vérités, mais La Vérité existe-t-elle? [...]
[...] Suffit-il d'être certain pour être dans le vrai ? Depuis l'antiquité jusqu'au XVIIe siècle, on pensait que les quatre humeurs (sang, bile noire, phlegme, bile jaune) expliquaient le tempérament d'une personne par leur équilibre dans le corps. Les médecins pensaient que ces humeurs étaient nécessaires au point de vue physiologique, mais qu'elles avaient un impact sur le caractère. Le défaut ou l'excès de ces humeurs étaient donc compris comme un déséquilibre qu'il fallait rectifier selon les cas. La saignée était donc une pratique courante et les médecins étaient certains de soigner les malades en les vidant de leur sang, et d'être dans le vrai en agissant de la sorte. [...]
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