Si la démonstration apparaît comme un critère satisfaisant la certitude, il faut pourtant reconnaître, qu'on ne peut tout démontrer, et qu'il est nécessaire d'admettre des vérités premières indémontrables. Est-il alors suffisant de prouver la vérité de quelque chose pour amener quelqu'un à se rendre compte de cette vérité ?
Une démonstration est un raisonnement au moyen duquel la vérité de la conclusion est établie selon des raisons nécessaires, à partir de prémisses. Un processus de démonstration peut parfois entraîner un mécanisme de conviction, une croyance ferme et assurée en la vérité d'une thèse, d'une position philosophique ou bien en la légitimité d'un idéal, d'une doctrine. Y a- t- il un moyen pour parvenir à une vérité absolue et par conséquent engendrer une conviction inévitable ? Existe- t- il un processus de conviction qui n'émerge d'aucune manière d'une démonstration ? Peut-on convaincre sans démontrer ? Quelles sont les limites de la démonstration ?
Pour répondre à ceci, nous verrons dans un premier temps que la méthode cartésienne permet d'accéder à une vérité absolue et par conséquent qu'elle permet de convaincre inévitablement, puis, dans un second temps que la démonstration rationnelle est impossible, l'Homme ne peut pas accéder à la vérité absolue, il n'a pas la capacité pour convaincre. Et enfin, nous verrons que la croyance est une conviction démunie de toute démonstration et qu'il est par conséquent possible de convaincre sans démontrer.
[...] Cependant, malgré ce changement d'état, la même cire demeure toujours, personne ne peut le nier, il faut alors distinguer la matière, qui est dans sa nature flexible et muable et l'aspect de la cire, qui, perçu par nos sens, s'avère unique ou très légèrement variable. Nous ne connaissons pas la cire par l'entremise de nos sens. Descartes brise alors la croyance selon laquelle il est plus facile de connaître les choses sensibles car ces choses tombent sous nos sens. La connaissance sensible est donc vraisemblable. Descartes bascule alors dans l'ordre des raisons, il démontre que l'imagination ne peut pas amener la conviction, car l'imagination est finie, nous pouvons imaginer un quadrilatère, mais un polygone à mille côtés est impossible à se représenter. [...]
[...] Existe- il un processus de conviction qui n'émerge d'aucune manière d'une démonstration ? Peut-on convaincre sans démontrer ? Quelles sont les limites de la démonstration ? Pour répondre à ceci, nous verrons dans un premier temps que la méthode cartésienne permet d'accéder à une vérité absolue et par conséquent qu'elle permet de convaincre inévitablement, puis, dans un second temps que la démonstration rationnelle est impossible, l'Homme ne peut pas accéder à la vérité absolue, il n'a pas la capacité pour convaincre. [...]
[...] Il n'est donc pas nécessaire de démontrer pour convaincre. Spinoza soumet l'examen ces vérités et montre ce qu'elles recèlent de superstitions, de mystères absurdes qui naissent des délires de l'imagination et de la fluctuation des désirs Humains, alors, doit-on qualifier la croyance en Dieu de crédule ? Cette croyance doit-elle être légitimement considérée ? Ne faudrait-il donc pas nécessairement une démonstration rationnelle pour convaincre ? [...]
[...] Descartes s'oppose à la logique d'Aristote et plus particulièrement à l'art de raisonner par syllogisme, un discours dans le quel, certaines choses étant passés, quelque chose d'autre que les données en découlent nécessairement par le seul fait de ces données. C'est une opération par laquelle on déduit une proposition à partir de deux autres propositions. Né historiquement du souci de codifier les règles de la discussion, apparu chez les sophistes et dans les écoles platoniciennes, cela était un procédé dialectique avant qu'Aristote n'en face un outil de science. [...]
[...] En effet, il n'y a pas de vérité absolue, toute chose peut changer dans le temps, de plus, l'Homme est à l'origine de toute chose, donc, l'accession à la certitude absolue est impossible, on ne peut pas percevoir l'essence des choses, on ne peut donc pas baser une démonstration sur une connaissance subjective et limitée. On ne peut donc pas convaincre, il ne suffit pas de démontrer pour convaincre. Nous avons alors vu qu'il n'était pas nécessaire d'entreprendre une démonstration pour convaincre. En effet, le fait religieux englobe de nombreuses croyances basées sur des convictions démunies de toute démonstration. Que ce soit la croyance de l'existence de Dieu ou la croyance en Dieu, la Foi, il est impossible de démontrer rationnellement l'existence de Dieu. Mais malgré cela, cette théorie convainc de nombreuses personnes. [...]
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