Le 11 septembre 2001, les deux centres vitaux américains, orgueilleux symboles de leur suprématie mondiale, ont été l'objet d'un attentat qui provoquait des milliers de victimes innocentes et d'incommensurables dégâts matériels.
[...] Il faut donc en conclure que les services de police, de justice et de renseignement ont considérablement gagné en efficacité depuis cinq ans. L'on sait d'ailleurs que les démocraties occidentales ont déjoué de nombreuses tentatives d'attentats (pas moins de quatre pour le Royaume-Uni depuis juillet 2005). Les rares attaques qui réussissent sont de moins en moins meurtrières. De fait, les pays visés par le terrorisme islamiste résistent de mieux en mieux. Malgré l'attentat de Madrid (11 mars 2004), les pays occidentaux ont refusé la trêve proposée par Ben Laden un mois plus tard. [...]
[...] Aussi, la deuxième guerre du Golfe a fait que le terrorisme est quasiment résiduel en Arabie Saoudite. Un autre contrecoup durable du 11 septembre 2001 a été la délégitimation islamiste après avoir été eux-mêmes frappés. Il y a eu également un effet induit, moins visible, sur le terrorisme en Europe. Si l'IRA irlandaise et L'ETA espagnole ont annoncé leur renoncement à la lutte armée (respectivement en 2005 et 2006), c'est aussi parce que ce combat trouvait de moins en moins de soutiens au sein des populations sympathisantes. [...]
[...] Les mouvements de revendications sont souterrains. Pour le moment, ces différents soulèvements restent circonscrits à une usine, à un village, à un échelon local, évitant toute collusion, car audelà, la répression du pouvoir est immédiate. Quant à l'Union Européenne et à l'OTAN, non seulement l'Alliance Atlantique se voit dessiner un nouvel avenir, mais plus important, la politique européenne de défense et de sécurité semble être aujourd'hui relancée. En réalité, la réaction européenne fut cacophonique. En effet, la solidarité des 15 pays de l'Union se trouve confrontée à l'épreuve des faits qui distinguent ceux qui agissent (Grande-Bretagne, puis la France), de ceux qui se cantonnent dans le "déclamatoire" (notamment, l'Allemagne qui propose des troupes spécialisés sous réserve d'un accord du Parlement), et de ceux qui, "neutres", se félicitent d'être dans une Union Européenne qui ne possèdent pas de capacité "guerrière". [...]
[...] Ils ont déployé des bataillons de 400 hommes lourdement armés, malgré l'écrasante présence aérienne des Etats- Unis. L'insurrection a fait plus de 1000 morts en 2006 et il y a eu près de 60 attentas-suicides. A Londres et à Washington certains responsables croient que cette guerre est déjà perdue. D'autre part, le président Georges Bush qui a choisi de fermer les yeux sur les pratiques peu démocratiques de Musharraf, continue de considérer le Pakistan comme un allié de premier rang dans la lutte contre le terrorisme. [...]
[...] La guerre mondiale contre le terrorisme, qui en est une facette a non seulement dilapidé des ressources américaines en homme et en matériel, mais elle a aussi causé de terribles, voire d'irréversibles dommages à la réputation de l'Amérique. De nombreux arabes regardent avec nostalgie l'époque du président Eisenhower, qui avait mis fin à l'agression israelo-franco-britannique de Suez en 1 956.Ils se rappellent la présidence de Jimmy Carter, qui bien qu'il n'ait accompli que la moitié du travail en faisant signer la paix entre l'Egypte et Israël, avait courageusement tenté de résoudre le conflit israélo-arabe. [...]
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