Le stoïcisme est un état d'esprit exactement opposé à l'épicurisme. Tout est bien, c'est un formidable optimisme, le monde est beau, le monde est bon. Le cadre général : l'optimisme, qui se situe dans la lignée des Lois X de Platon. Ces lois passent intégralement dans le stoïcisme.
[...] La relation de l'âme au corps suppose un contact. Les Stoïciens ont parfaitement compris que la relation de l'âme et du corps supposait une interface. Sous le coups de l'émotion on va rougir, nos états d'esprits se lisent sur notre visage, la souffrance, le plaisir, la joie, la satisfaction. Qu'est ce qui fait que nous ressentons les effets physiques et psychologiques de notre corps ? Il y a bien quelque chose de commun entre l'âme et le corps. Les Stoïciens partent donc de cette idée L'âme est un corps. [...]
[...] La pensée est donc ‘‘pneumatique'', elle se constitue à partir des informations sensorielles Les Stoïciens sont sensualistes contre Platon. Le sensualisme est la doctrine selon laquelle tout connaissance dérive d'une information sensorielle. Aristote est sensualiste, contre Platon, puisqu'il passe de l'observation au concept. Le point de départ de toute la philosophie stoïcienne est dans l'expérience sensorielle, ce qui est une opposition nette au platonisme. La source première de la connaissance est la vue, ils considèrent que la vue c'est quelque chose qui capte une information à partir d'un rayon émané de l'œil. [...]
[...] Donc il faut choisir l'adhésion à ce que nous savons intellectuellement que c'est meilleur pour nous. Nous jouons des rôles et il faut s'évertuer à jouer le mieux possible son rôle. Le bonheur est ici- bas, il est dans la vertu. Dans le Gorgias Socrate termine en disant que les crapules iront en Enfer. Mais cette question n'est pas envisagé dans la morale stoïcienne. Il s'agit de réaliser dans, et de ne pas se priver pour. Nous n'avons aucune espèce d'idée de projet humain sur le monde humain, sur l'homme, sur la société. [...]
[...] C'est ma relation au monde qui est la fin de la morale. Dans le monde antique c'est mon rapport à et non pas cette relation qui fait que l'autre est un alter ego. Pour nous, penseurs du XXIème siècle, se mettre à la place de l'autre c'est le cœur de l'exigence morale. Mais il y a là une limite à cette espèce de substitution ; et la position stoïcienne nous rappelle que c'est toujours illusoire. La morale ne peut jamais faire que nous soyons à la place de l'autre et le seul levier que nous ayons c'est nous-même. [...]
[...] Une idée donc de pneuma qui contient le logos, information de toute réalité vivante, c'est ce qui explique une théologie stoïcienne un peu étrange. Dieu est logos et pneuma, au niveau global, ce pneuma qui est le principe de structuration du monde présent dans chaque élément du Cosmos. Le pneuma traverse tout et possède l'information. Les Stoïciens pensent la coordination globale. La sympathie universelle, c'est la correspondance du tout avec le tout. Toutes les parties de l'univers éprouvent les choses de manière coordonnée. [...]
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