Tout d'abord, il semblerait que, pour l'auteur, il soit dans la nature de l'homme d'être sujet à la superstition. En effet, le philosophe semble appuyer que nul homme n'échappe à la superstition et qu'il apparaît presque impossible qu'un homme ne soit jamais en proie à une quelconque superstition. Lorsqu'il écrit "Cela, j'estime que personne ne l'ignore", on peut penser que Spinoza renvoie au fait que le comportement superstitieux touchant la grande majorité des hommes, personne ne peut l'ignorer (...)
[...] Enfin, le philosophe paraît dénoncer ici ces religions humaines qui seraient le fruit des hommes les plus faibles afin de soumettre les plus puissants ou les plus forts, tels que les sages. L'intérêt philosophique de ce texte réside en sa capacité à soulever des questions sur l'origine et le sens des religions des hommes. En effet, il semblerait que la religion soit utilisée afin d'inspirer la crainte aux plus forts et de les soumettre aux plus faibles. Cette volonté de soumission des forts aux faibles ne pourrait-elle pas, de plus, être un fil directeur de l'Histoire des hommes ? [...]
[...] Mais cette superstition ne semble pas trouver une origine unique dans la nature de l'homme. Une autre origine de la superstition que propose Spinoza est le sentiment de doute, de désespoir. Il semblerait, d'après Spinoza, que le doute profond plonge l'homme dans un tel état qu'il serait prêt à tout pour trouver la moindre lueur d'espoir, même à croire en les plus absurdes superstitions, se rendant par là-même ridicule. En effet, le philosophe écrit : lorsqu'ils sont dans l'adversité, ( ) il n'y a pas d'avis si inepte, si absurde ou si vain qu'ils ne suivent. [...]
[...] Dans cet extrait de la préface du Traité Théologico-politique, l'auteur, Baruch Spinoza, fait une critique certaine de la superstition, et par là-même, des religions. Le philosophe se concentre d'abord sur les causes des superstitions, toutes ces causes pouvant être réunies en une seule, la crainte, auxquels sont sujets tous les hommes. Par la suite, Spinoza associe plus clairement superstition et religion, désignant les religions des hommes comme des seules superstitions, et comme contraires à la vraie religion, qu'il ne définit pas ici. [...]
[...] Spinoza appuie bien l'idée que l'homme est poussé ici et là par la moindre impulsion, d'autant plus facilement qu'il est suspendu entre l'espoir et la crainte. De plus, dans cet état de flottement, les hommes ont l'esprit très enclin à croire en général n'importe quoi. Ainsi, c'est bien lorsque les hommes sont plongés dans la crainte que leurs esprits délirent et auraient tendance à les laisser penser que le moindre incident leur annonce un fin heureuse ou malheureuse Ainsi, Spinoza semble bien dénoncer l'absurdité de la superstition, et nous verrons qu'il n'en dénonce pas uniquement l'absurdité mais aussi les inepties auxquelles ces superstitions peuvent amener à croire. [...]
[...] Tout d'abord, il semblerait que, pour l'auteur, il soit dans la nature de l'homme d'être sujet à la superstition. En effet, le philosophe semble appuyer que nul homme n'échappe à la superstition et qu'il apparaît presque impossible qu'un homme ne soit jamais en proie à une quelconque superstition. Lorsqu'il écrit Cela, j'estime que personne ne l'ignore on peut penser que Spinoza renvoie au fait que le comportement superstitieux touchant la grande majorité des hommes, personne ne peut l'ignorer. De plus, d'après l'auteur, les hommes ne seraient en proie à aucune superstition s'ils pouvaient diriger toutes leurs propres affaires ou si la chance leur souriait toujours. [...]
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