Dans la vie courante nous pouvons facilement confondre la liberté physique et corporelle avec la liberté de l'esprit, et même la liberté sociale. Par exemple, nous pourrions penser que nous perdons notre liberté lorsque nous ne sommes plus capables de bouger. C'est ainsi que Spinoza tente de définir les contraintes et les conditions de la liberté, en développant sa thèse selon laquelle la liberté ne se trouve que dans l'esprit, et ne peut être atteinte que par la raison (...)
[...] Dans la vie courante nous pouvons facilement confondre la liberté physique et corporelle avec la liberté de l'esprit, et même la liberté sociale. Par exemple, nous pourrions penser que nous perdons notre liberté lorsque nous ne sommes plus capables de bouger. C'est ainsi que Spinoza tente de définir les contraintes et les conditions de la liberté, en développant sa thèse selon laquelle la liberté ne se trouve que dans l'esprit, et ne peut être atteinte que par la raison. Il faudrait donc satisfaire deux conditions pour être libre : avoir la capacité de contrôler son esprit, et être capable de raisonner correctement. [...]
[...] Or il a agit librement, il a consciemment pris la décision de transgresser la loi. Ainsi faut-il dire que nos conceptions du bien, du mal, et du bon sens différent entre nous. La raison semble donc être un concept subjectif. Par conséquent, la thèse de Spinoza serait ici fausse, car la raison n'est pas nécessairement une condition pour la liberté, si l'on parle de liberté mentale et de la liberté d'agir physiquement. Cependant, la thèse de Spinoza a un sens si la “pleine liberté” dont il parle représente une liberté politique et sociale. [...]
[...] Cependant, il serait exagéré d'en conclure que la raison est une condition essentielle pour la liberté. En effet, nous avons tenté de croire que la thèse était fausse, sauf si l'on parlait de liberté sociale étant conditionnée par la raison, non la liberté de l'esprit. Or nous avons vu que la raison ici est définie par la société et qu'il existe une deuxième définition bien plus concrète et objective de la raison. Cette définition est plus ou moins confondue avec la liberté de l'esprit, d'où la thèse de Spinoza. [...]
[...] Les deux premiers sont insuffisants, et les deux derniers reposent sur une condition difficile à maintenir; la liberté est toujours sous-jacente. Ainsi un pouvoir efficace et durable ne peut jamais vraiment être établi avec ces procédés sus- mentionnés. En second lieu, après avoir défini les contraintes de la liberté, malgré leur insuffisance, Spinoza développe sa pensée et poursuit le cheminement vers sa thèse. Progressivement, il établit un lien fondamental entre la raison et l'indépendance. D'abord, pour ce faire, il affirme que même la capacité à juger d'un individu, c'est-à-dire raisonner, peut être influencée par un autre, en abusant de la confiance naïve de cet individu. [...]
[...] En quoi une telle définition de la liberté comme conséquence de la raison peut-elle être acceptée? Tout d'abord, il faut établir la définition spinoziste de la liberté. En effet, un état de liberté équivaut à un état d'autonomie, mais celle-ci ne doit pas être confondue avec l'indépendance. Etre libre ne veut pas dire ne pas dépendre d'autrui, sinon la vie en collectivé serait une grave menace pour la liberté, car la société est caractérisée fondamentalement par des relations de dépendance. [...]
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