On distingue quatre types de désir : le désir intellectuel (l'envie se cultiver, comprendre des faits, des théorèmes...) ; le désir corporel (le désir sexuel), le désir émotionnel (se sentir serein, heureux) ; et le désir matériel (une meilleure voiture, une plus grande maison, un portable plus performant) (...)
[...] PHILOSOPHIE Sujet : Désirer, est-ce nécessairement souffrir ? L'opinion commune répondrait oui. Pourtant, cette réponse n'est pas si évidente qu'elle paraît, et demeure contestable. Mais d'abord, qu'est-ce que désirer ? Et souffrir ? On distingue quatre types de désir : le désir intellectuel (l'envie se cultiver, comprendre des faits, des théorèmes ) ; le désir corporel (le désir sexuel), le désir émotionnel (se sentir serein, heureux) ; et le désir matériel (une meilleure voiture, une plus grande maison, un portable plus performant). [...]
[...] Ce désir engendre-t-il la souffrance ? Cela paraît peu probable : il est plus semblable au désir positif de Spinoza. Ainsi l'être humain a conscience de sa condition de mortel imparfait, et ne peut s'empêcher de réfléchir sur l'existence d'un dieu, sur la survie de l'âme De plus, étymologiquement, la philosophie est l'amour de la sagesse ; et l'amour est une forme de désir. C'est une quête sans fin, mais cette quête ne provoque pas de sensation d'inassouvissement, de manque, de dégoût, de lassitude : elle ne fait que renforcer le désir de s'élever, et non de se satisfaire. [...]
[...] Nous pouvons conclure que les conséquences du désir dépendent de l'intensité de celui- ci, du rapport sujet-objet, et de la position du sujet par rapport à son propre désir. En effet, il existe dans certains cas des moyens de relativiser ses désirs, et ainsi de se prévenir d'une douleur éventuelle qu'il pourrait provoquer. [...]
[...] Selon lui, l'homme qui réussit est celui qui transforme ses désirs en réalité : celui qui échoue à réaliser cette transmutation se réfugie alors dans un monde intérieur de fantaisie. Il peut néanmoins exprimer ces désirs sous d'autres formes, par exemple artistiques. Si cette faculté échoue, en revanche, où ne se révèle pas assez efficace, la névrose apparaît et joue en quelque sorte le rôle de cloître pour le sujet. Spinoza aborde le sujet de façon totalement différente : il affirme la positivité du désir. [...]
[...] Le désir est donc en quelque sorte le besoin de l'âme. Il peut cependant engendrer une souffrance, puisque le sujet n'obtient pas l'objet du désir. Un sportif peut éprouver de la déception à ne pas remporter une compétition à laquelle il s'est consacré, un toxicomane souffrira énormément du manque de la substance à laquelle il est dépendant, parfois jusqu'à en devenir fou, un amoureux peut éprouver une souffrance émotionnelle de ne pas voir l'objet éprouver des sentiments réciproques à son égard. [...]
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