A première vue, désirer serait la marque de la misère de l'homme. En effet, il vaut mieux ne pas désirer si la satisfaction n'en est que de courte durée. Et si nous sommes assujettis à notre volonté, comment se sortir de ce carcan ? Pourtant, le désir ne peut-il pas nous faire éprouver du plaisir, ne peut-il pas être la source d'un certain bonheur ?
Car comment ne plus désirer, est-ce possible ? Qu'en est-il alors ? Désirer, est-ce nécessairement souffrir, est-ce la marque de notre misère, de notre malheur ou bien ne peut-on pas y éprouver du plaisir ? (...)
[...] Le désir est une souffrance et fait la misère de l'être humain. Il démontre ce fait en évoquant l'idée que la satisfaction de ce désir est courte par rapport à l'attente que l'on a crée par le désir. Dans ce même ouvrage (4ème partie), il dit que la satisfaction n'est que de courte durée Cette satisfaction est de courte durée car un nouveau désir naît et ainsi de suite. On ne peut donc pas sortir de ce cercle infini qui enchaîne les désirs et qui ne promet aucune vraie satisfaction, aucun vrai repos ni vrai bonheur. [...]
[...] Mais quelle est la solution ? Faut-il se couper du désir, et donc presque du monde, ou au contraire laisser libre cours à sa volonté, à ses désirs ? Schopenhauer, dans sa conception de déception (lorsque la satisfaction est passée et qu'un nouveau désir naît) n'a pas tort car si l'on prend l'exemple d'un enfant qui attend pendant six mois son cadeau de Noël et que, le jour arrivé, il ne joue avec que quelques heureux ou ne préfère jouer même qu'avec l'emballage du cadeau, sa théorie est prouvée. [...]
[...] Et nous sommes donc sujet de ce vouloir, assujettis, esclaves du désir à partir du moment où nous leur laissons une place dans notre vie. Tout vouloir procède d'un besoin et le besoin crée un manque, donc une souffrance nous écrit Schopenhauer toujours dans le même ouvrage, Le Monde comme représentation et comme volonté. Cette volonté inassouvissable nous met dans un état de trouble intérieur. On ne peut trouver de vrai bonheur, il est impossible de désirer et d'être heureux selon Schopenhauer. [...]
[...] Sommes- nous assujettis entièrement et contre notre volonté à passer du manque à la déception ? Sommes-nous condamnés comme Sisyphe à un tourment sans fin ou comme à Ixion à une soif inextinguible ? Spinoza nous propose autre chose. Cet homme surnommé l e philosophe de la joie désire, justement, nous montrer que le désir n'est pas quelque chose de tout noir et qui rend notre vie si triste. Tout d'abord, il refuse cette idée d'ascétisme que propose Schopenhauer, cette privation du désir, cette coupure avec toute pensée de désir. [...]
[...] Sujet de philosophie Classe de Terminale Problématique : Désirer, est-ce nécessairement souffrir ? Introduction A première vue, désirer serait la marque de la misère de l'homme. En effet, il vaut mieux ne pas désirer si la satisfaction n'en est que de courte durée. Et si nous sommes assujettis à notre volonté, comment se sortir de ce carcan ? Pourtant, le désir ne peut-il pas nous faire éprouver du plaisir, ne peut-il pas être la source d'un certain bonheur ? Car comment ne plus désirer, est-ce possible ? [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture