La Bible met régulièrement en scène le langage lui-même pour en montrer le pouvoir créateur. C'est en parlant que Dieu crée le monde. C'est par le Verbe (donc le langage parlé) que s'inaugure l'Evangile selon Saint Jean. Ainsi montre-t-on en permanence dans la Bible que le langage n'est pas qu'un outil pratique pour se comprendre mais bien le principe sur lequel ce monde existe. Il est donc dans l'essence de l'homme de parler. Plus qu'un instrument de communication, le langage est, selon Merleau-Ponty, la texture même de notre monde, dans la mesure où celui-ci est investi par le langage, un « monde parlé et parlant ». En son sens le plus strict, le langage est cette faculté que nous avons de parler. Dans ce cas-là, le langage est pour nous une forme de liberté, qui nous donne la possibilité d'extérioriser nos pensées. Cependant, l'on peut aussi trouver dans le langage une forme d'emprisonnement, de dépendance, qui nous empêcherait d'être totalement compris et de pouvoir s'exprimer à son image.
[...] Sommes-nous prisonniers du langage? La Bible met régulièrement en scène le langage lui-même pour en montrer le pouvoir créateur. C'est en parlant que Dieu crée le monde. C'est par le Verbe (donc le langage parlé) que s'inaugure l'Évangile selon Saint- Jean. Ainsi montre-t-on en permanence dans la Bible que le langage n'est pas qu'un outil pratique pour se comprendre, mais bien le principe sur lequel ce monde existe. Il est donc dans l'essence de l'homme de parler. Plus qu'un instrument de communication, le langage est, selon Merleau- Ponty, la texture même de notre monde, dans la mesure où celui-ci est investi par le langage, un monde parlé et parlant En son sens le plus strict, le langage est cette faculté que nous avons de parler. [...]
[...] Nous avons donc compris que nous étions dépendants du langage. Mais ce dernier se trouve à son tour dépendant de la pensée. En effet, les pensées ne peuvent être transmises directement. Il faut alors un support, un outil : le langage. Il est donc un instrument de la pensée. La fonction du langage est alors d'exprimer la pensée en la manifestant extérieurement. Lavelle a d'ailleurs dit le langage n'est pas, comme le croit souvent, le vêtement de la pensée. Il en est le corps véritable.». [...]
[...] Le langage, bien qu'il soit varié et primordial à notre société, nous enferme en lui-même par son manque de précision, et ses règles trop strictes. Mais nous avons depuis bien longtemps trouvé le moyen de dépasser cet enfermement. Grâce à d'autres types de langage, il est possible d'élargir la surface de la cellule de notre prison. Elle se fera plus ou moins grande en fonction de notre utilisation du langage. Il y a pourtant toujours des cas où le langage semble nous dépasser : dans le cas du lapsus, nous disons autre chose que ce que nous voulons dire. [...]
[...] Superficiellement, nous pourrions croire à une thèse libérale en ce qui concerne le langage. Mais c'est bien loin de là, que nous allons approfondir notre raisonnement. En effet, nous sommes beaucoup plus prisonniers du langage que nous voudrions bien le croire. L'organisation sociale suppose un moyen quelconque de communication. Le langage a été choisi pour devenir la base de cette vie sociale. Effectivement, il est improbable de vivre en communauté sans utiliser le langage parlé, ou alors au risque d'être écarté. [...]
[...] Il est de même impossible de se faire comprendre sans user du langage. On le voit d'ailleurs très bien quand deux personnes de nationalités différentes se rencontrent. Elles gesticulent, bougent leurs mains dans tous les sens, tentent de s'échanger quelques idées, mais tout cela en vain. Deux pays, deux cultures, deux langues et une barrière. Il est invraisemblable de partager une conversation sans l'aide du langage. Les idées ne pourraient pas être poussées, voire même ne pas être exprimées. C'est dans ces conditions que nous pouvons alors dire que le langage nous emprisonne en lui-même. [...]
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