Prisonniers de nos désirs, sentiment de plaisir, état de souffrance, malheur, Epicure, Lettre à Ménécée, bonheur, pulsions, Schopenhauer, besoin, Spinoza, manque, discorde
Le concept de "désirs" évoque au premier abord quelque chose de positif puisque désirer ce que l'on n'a pas nous apporte tout d'abord un sentiment de plaisir. Les "désirs" représentent tout ce que l'on voudrait avoir, mais que l'on n'a pas forcément à l'instant présent. Le mot "prisonniers" quant à lui aurait plutôt une connotation négative puisqu'il évoque quelque chose dont on ne peut pas se débarrasser, ce qui peut être perçu comme un état de souffrance. Cette question semble donc antithétique puisque le plaisir procuré par le fait de désirer ne pourrait pas être compatible avec l'idée de malheur qu'apporte la souffrance.
[...] Le désir s'oppose au bonheur Dans une deuxième partie, nous allons voir que le désir s'oppose au bonheur. Il est vrai que, lorsque l'on définit le bonheur, on y voit un sentiment de plénitude, d'accomplissement, de satisfaction, donc de source de joie. Au contraire, le désir est vu comme une perpétuelle insatisfaction, on désire toujours autre chose sans vraiment savoir si on pourra l'obtenir, cette insatisfaction amène donc un sentiment de frustration et par conséquent de souffrance. Le désir s'opposant au bonheur, il s'associe donc à un état de malheur. [...]
[...] En effet une personne a constamment d'autres désirs alors que lorsque l'on dit désirer être heureux, sait-on ce que l'on veut réellement pour y parvenir ? II. Dans quelle mesure le désir peut-il être source de souffrance ? Après avoir étudié ce qu'était le désir et les différentes définitions que l'on peut en faire, nous allons voir dans quelle mesure le désir peut-il être source de souffrance. A. Le désir vu comme un manque Le désir, premièrement, est avant tout vu comme un manque. En effet, si l'on désire quelque chose c'est qu'on ne l'a pas, que cette chose nous fait défaut. [...]
[...] Pour que les désirs ne nous provoquent pas une insatisfaction, il faut sélectionner ses désirs. Épicure les ainsi en trois catégories : les désirs naturels et nécessaires (manger quand on a faim, boire quand on a soif) ; les désirs naturels, mais non nécessaires (manger un mets délicieux par simple gourmandise) et les désirs non naturels et non nécessaires (la fortune, la célébrité ou encore la puissance). Cette distinction amène Épicure à dire qu'il ne faut garder uniquement les désirs qui peuvent être satisfaits, c'est-à-dire seulement les désirs naturels et nécessaires. [...]
[...] Spinoza a dit que nous « ne désirons pas une chose parce que nous la jugeons bonne, mais nous jugeons qu'une chose est bonne parce que nous désirons » ce qui appuie bien le fait que les désirs ne sont pas toujours des choses futiles qui peuvent nous rendre malheureux si on s'attarde trop dessus. Pour finir, nous allons voir que nos désirs sont influencés par notre entourage, par la société dans laquelle on vit. Prenons exemple d'un enfant qui joue tranquillement avec ses jouets. Il voit un enfant prendre un jouet auquel il n'avait pas prêté plus attention avant. De voir cet autre enfant s'amuser avec ce nouveau jouet lui donner envie de l'essayer et de désirer à son tour cet objet. [...]
[...] Le mexicain préfèrera sûrement un plat plus épicé, dont il a peut-être connaissance, contrairement au français qui aura davantage plaisir à manger un plat plus doux. Les habitudes que nous prenons dans la vie en société influencent donc elles aussi nos désirs. Dans la vie en société, les Hommes sont en effet incapables de se passer les uns des autres et sont donc constamment confrontés aux désirs de chacun. Cette hypothèse que nous sommes influencés par les désirs des autres supposerait-elle que nous ne sommes pas doués de raison ? Que nous sommes en réalité incapables de faire nos propres choix ? [...]
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