Liberté, autrui, choisir, conte d'Aladin, René Descartes, Sigmund Freud, conscience, Jean-Paul Sartre, existentialisme, essence, métaphysique, Emmanuel Kant, moralité, indépendance d'esprit
Dans le conte Aladin ou la Lampe merveilleuse qui appartient aux Contes des Milles et Une Nuit, le personnage principal Aladin, qui est pauvre et insouciant, devient le serviteur d'un magicien qui lui fait croire qu'il est son oncle. Ce dernier lui demande de récupérer une lampe magique dans un souterrain. Une fois trouvée Aladin refuse de donner la lampe tant qu'il n'est pas complètement sorti du souterrain. Le magicien en colère l'enferme alors. Aladin découvre que le pouvoir de la lampe d'où un génie sort. Celui-ci lui propose d'exaucer trois voeux. Aladin choisit la richesse et la puissance et c'est grâce à cela qu'il réussira à épouser la fille du Sultan. Si ce sont des voeux qui sont proposés à Aladin et qu'il réussit à choisir ce qu'il veut, c'est qu'à priori il possède le pouvoir de choisir, autrement dit la liberté.
[...] C'est en cela qu'il est totalement libre. Comme le dit Sartre, « l'Existence précède l'essence ». L'essence étant définie comme ce qui détermine ce qui appartient nécessairement à un être, ce qui ne peut être autre, cela l'enfermant alors en quelque sorte dans certaines limites : il y a l'idée d'un état inchangeable. Il ne peut y avoir une essence avant l'existence puisque l'on vient de démontrer que l'Homme est totalement libre : il peut toujours s'arracher à ce qu'il est. [...]
[...] Si la liberté ne dépend que de notre esprit, l'inconscient freudien remet en cause la pleine puissance de la conscience. Ne peut-on pas voir dans l'inconscient une instance qui enregistre l'influence d'autrui sur nous et qui cherche à devenir consciente, c'est-à- dire à porter atteinte à la liberté ? En outre, nous sommes libres malgré autrui dans la mesure où nous pouvons suivre la morale de manière individuelle, car nous avons la capacité de nous fixer nos propres règles dans ce but. [...]
[...] On a l'exemple de la loi de la gravité selon laquelle toute masse exerce une attraction sur une autre masse et qui se traduit par le fait que tout corps est attiré par le centre de la Terre. Si tout ce qui existe dans la nature est soumis à ces lois et que l'Homme fait partie de la nature (car il existe) alors il doit lui aussi être déterminé par des lois. L'Homme n'est pas une exception. Alors pourquoi se pense-t-il libre ? [...]
[...] Qu'est-ce que la volonté ? C'est la faculté censée être à l'origine d'actes délibérés, ni issus du hasard ni d'une nécessité physique, mais issus donc de la raison. Et c'est cette raison qui permet de suivre le devoir, c'est-à-dire de suivre des lois morales. En effet, nous sommes moraux lorsque nous obéissons aux impératifs catégoriques, c'est-à-dire lorsque nos actions sont impulsées sans condition, sans intérêt, seulement pour suivre le devoir. Pour savoir si un acte serait moral ou non, il suffit de l'universaliser et d'utiliser la raison pour juger s'il serait possible. [...]
[...] Ainsi autrui est un obstacle à la liberté de l'Homme, obstacle qui empêche d'affirmer que oui nous sommes bien libres dans le sens où l'on exercerait pleinement la liberté que l'Homme, comme la question le sous-entend, est supposé à l'origine forcément posséder. Cependant cette liberté inhérente à l'Homme n'est-elle pas discutable ? En quoi pourrait-on dire dans ce cas que la liberté n'existe pas ? III. La remise en cause de l'existence de la liberté Tout d'abord, l'existence de l'inconscient remet en cause l'existence de la liberté. En effet, l'inconscient freudien, appelé le « Ça » par le psychanalyste dans sa deuxième topique, est une instance de l'esprit méconnu. [...]
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