En élaborant la notion d'inconscient, Freud (1856-1939) a révolutionné la connaissance de l'homme. Aucun penseur, si ce n'est Marx n'a eu autant d'influence au XXe siècle. Pour Freud, les maladies et les troubles mentaux ne sont pas forcément d'origine organique : ils peuvent avoir des causes psychologiques et inconscientes. Par ailleurs, il faut rappeler que l'œuvre de Freud s'inscrit dans un moment philosophique de doute envers l'homme, et envers sa « toute-puissance ».
Tout d'abord, il convient de se demander ce qu'est la conscience. Une "chose", un ordinateur, un animal peuvent-ils se dire c'est moi qui suit en train de faire cela ? Il semble que seul un sujet soit capable de le faire. Mais, qu'est-ce qu'être "un sujet" ? Pour être sujet, il faut posséder une conscience. Pour Kant, il faut « posséder le "Je" dans sa "représentation", c'est-à-dire être capable de penser à soi et de se constituer une image ou une définition de soi. Pour cela, il faut un niveau de conscience réflexive. Cette capacité fait de l'être humain un être particulier, il devient une personne. Or, l'être humain a tendance à se percevoir comme un sujet maitre de lui-même, au-dessus de tout, à la différence de l'animal qui lui agit par pulsion.
[...] Celles-ci sont le moteur fondamental de notre comportement en société. Or, pour vivre en communauté l'homme a été formaté pour refouler les pulsions que l'on pourrait qualifiées d'inciviles Freud utilise le terme de sublimation pour exprimer ce phénomène. Nous avons donc pu constater que l'inconscient nous gouverne, et ce même s'il est parfois difficile de s'en rendre compte. Cependant, considérer que l'homme puisse agir sous la forme de pulsion, c'est-à-dire en l'absence totale de réflexion ou de remise en cause de lui- même, c'est considérer que le corps domine l'esprit. [...]
[...] La théorie de Freud ne remet-elle pas alors en cause le fait que l'homme soit libre ? Bibliographie indicative Sigmund Freud. Cinq leçons sur la psychanalyse, Payot p. Emmanuel Kant. Critique de la raison pure, Flammarion p. [...]
[...] Cette dernière permet de nous percevoir nous même comme percevant. C'est la capacité que nous avons à revenir sur ce que nous faisons, sur nos intentions, et sur ce à quoi nous réfléchissions. Il convient cependant d'approfondir la notion de conscience de soi La conscience de soi est une capacité dont l'homme dispose dès sa naissance, mais si cette capacité n'est pas développée et stimulée, l'homme ne développera jamais la capacité à réfléchir, et à penser lui-même. Ainsi, on dira que l'homme dispose du niveau de conscience réflexive en puissance, par contre il doit l'actualiser. [...]
[...] Il existe, dans l'esprit, le ça qui est la zone totalement inconsciente, constituée de pulsion, et définie comme étant innée. La pulsion peut aussi bien être une pulsion de vie, qu'une pulsion de mort. Il existe, par ailleurs, le surmoi qui se présente comme étant à la fois inconscient et préconscient. Celui-ci s'affirme par les acquis de la morale, la religion, l'éducation. Et, enfin, la troisième zone de l'esprit s'exprime par le moi qui dois satisfaire les exigences du ça et du surmoi On dira aussi que le moi exerce l'action inconsciente de la conscience. [...]
[...] Considérer que tous les actes incontrôlés du corps sont des signes cachés parait être radical. Comment établir la distinction entre le message objectif et l'imagination ? D'autre part, l'homme n'est-il pas raisonnable ? Etre sujet, c'est être l'auteur de ses actes et de ses choix, et pas seulement être acteur ou agent. L'homme agit de manière rationnelle, et ce depuis l'enfance. Ainsi, jusqu'à 6 ou 7 ans, un enfant évalue la gravité d'un acte en fonction des dégâts qu'il entraine. [...]
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