A l'évidence, nous croyons n'être que ce dont nous avons conscience. L'image que nous présentons aux autres est celle que nous nous attribuons. Si nous nous posons des questions sur notre être, il suffit de nous interroger sur notre « Moi intérieur ». L'individu affirme donc se connaître en totalité. Pourtant, faut-il croire à une parfaite transparence de notre être ? Le moi que nous présentons aux autres est-il celui que nous pensons être ? Si nous avons conscience que nous sommes, avons-nous connaissance de ce que nous sommes ? Bref, demandons-nous si nous sommes ce que nous avons conscience d'être.
[...] Sommes-nous ce que nous avons conscience d'être? A l'évidence, nous croyons n'être que ce dont nous avons conscience. L'image que nous présentons aux autres est celle que nous nous attribuons. Si nous nous posons des questions sur notre être, il suffit de nous interroger sur notre Moi intérieur L'individu affirme donc se connaître en totalité. Pourtant, faut-il croire à une parfaite transparence de notre être ? Le moi que nous présentons aux autres est-il celui que nous pensons être ? [...]
[...] Par ailleurs selon Leibniz, il n'y a pas de liberté d'indifférence mais une ignorance des raisons qui nous poussent à faire telle ou telle chose. Notre conscience ne serait donc réellement pas entière mais bien lacunaire. Nous avons donc montré que, parfois, ce que nous sommes n'est pas ce que nous avons conscience d'être. Le moi que nous pensons n'est pas forcément celui que perçoivent les autres, il y a une part d'inconnu en nous et notre conscience apparaît comme lacunaire. [...]
[...] Cette unité de la personne est le résultat de l'activité de la conscience. Notre identité, ce que nous sommes, est donc ce que notre conscience nous dit. Enfin, l'homme a conscience de lui à tout moment, dans chaque idée ou perception. C'est ce que Kant appelle posséder le Je dans sa représentation Au contraire de l'animal, l'homme a le pouvoir de rapporter ses perceptions, ses souvenirs à un je L'homme se pense et ce statut de conscience de soi lui confère une dimension morale. [...]
[...] Pour Nietzsche, il existe une part d'inconscient en nous, c'est ce qui est inconnaissable. Selon lui, l'homme s'est retrouvé face au besoin de vivre en groupe pour ne pas être broyé par l'adversité. Pour cela, nécessitant secours et protection, il a eu besoin de communiquer avec son semblable. La conscience apparaît donc comme une nécessité vitale. Mais cependant, de ce fait, l'essentiel de ce que nous sommes échapperait à la conscience. En effet les désirs, envies non nécessaires à la survie seraient non-dits. [...]
[...] Par ailleurs, l'homme a conscience de demeurer le même par –delà le changement et a conscience de lui à tout moment. En même temps, ces remarques ne semblent pas en mesure d'épuiser toute la réflexion. En effet, ce que je suis ne pourrait-il pas dépasser la conscience que j'ai de moi ? Le moi que nous affichons est- il ce que nous avons conscience d'être ? N'y a-t-il pas une part d'inconnu en nous ? Avançons donc notre position initiale et gageons que ce que nous sommes n'est pas toujours ce que nous avons conscience d'être. [...]
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