Sommeil de la raison, sagesse, raison universelle, raison inattentive, conscience
Avoir raison, être raisonnable, porter raison à quelqu'un de nos jour, est directement mis en relation avec la vertu, la sagesse. Ce lien avec ces différentes notions est tout-à-fait justifié car on ne peut les concevoir les uns sans les autres. L'homme est un être de raison et c'est elle qui le sort de l'état de nature pour lui donner une place à part dans l'univers. Poser le problème du sommeil de la raison, c'est poser des questions sur la définition de la raison.
[...] Et sur le propos mettant en relation montre et raison, il faudrait poser le problème de comment définir un monstre ? Dans l'idée commune, avoir raison c'est être dans le vrai, être raisonnable c'est être sage, donc ce qui fait le modèle spirituel d'un humain parfait serait celui qui agit avec raison et le mettrait au niveau divin en étant toujours dans le vrai et la sagesse. Or, l'erreur est humaine et la sagesse est un idéal. La raison serait donc la capacité de distinguer le bien du faux, du mal, alors comment expliquer la vision cartésienne de la raison universelle commune à tous les hommes et la grande habitude qu'a l'homme de se laisser tromper ? [...]
[...] Le monstre est une dérive ayant une relation conflictuelle avec la raison. Il se peut que si l'ont suivait de plus près le parcours des individus ceux-ci ne plongent pas dans le gouffre spirituel malheureux pour eux car cette chute a parfois entrainée celle des autres, l'Histoire en est la preuve. [...]
[...] La principale difficulté à agir en faisant usage de la raison c'est de pouvoir dépasser ses pulsions et désirs, mais pour cela il fait en prendre conscience, si ce n'est pas le cas, le sujet va se contenter de sa propre vérité qui sera fausse absolument parlant puisqu'elle ne s'élèvera pas au niveau de la raison il se peut qu'en voulant approfondir ces opinions, le sujet se retrouve dans une conception du monde totalement fausse mais étant favorable à ses désirs, le sujet ne fera que se renforcer dans l'idée qu'il a raison. Ainsi, il se détachera des autres ne pensant pas comme lui. Cette façon de se couper du monde pur s'enfermer dans les pulsions peut trouver ses fondements dans de nombreux événements ayant pu troubler ou déstabiliser un esprit fragile, ou un bien un choc émotionnel fort. [...]
[...] Un monstres est un être qui a oublié son humaine condition et qui a opté pour la facilité, c'est-à-dire qui a choisi de vivre sans chercher à atteindre la raison supérieure et est resté au niveau primaire de l'évolution spirituelle qui doit être celle de l'homme qui est voué à s'élever au-delà de sa personne propre. Ainsi, ce n'est pas le sommeil de la raison qui engendre des monstres mais plutôt leur refus de s'élever qui les favorise. La raison, qu'elle soit active ou inactive selon comment on la définit, permettra toujours à l'homme s'il s'en donne la peine et si les conditions le permettent de tenter de devenir un dieu en atteignant le vrai. [...]
[...] Platon avance par là l'idée que la raison est bien en chacun de nous mais qu'elle a besoin d'être orientée, éduquée, entrainée. La raison s'exprime donc de façon abstraite avec les mathématiques qui sont des sciences prouvant l'universalité de la raison (tout le monde s'accorde sur mais il est beaucoup plus difficile de discerner l'usage de la raison en ce qui concerne les relations humaines et leurs passions qui peuvent être inconscients et influencer leur manière de voir le monde, de penser, et c'est ce côté incontrôlable que l'homme a vis-à-vis de lui-même qui peut laisser douter de la liberté du sujet : c'est là que Kant a pense la raison que quelque chose de présent dans l'âme et qu'il fait saisir constamment pour être libre ; la raison est ici détachée du sujet et de toutes ses influences et qui à sa disposition s'il veut bien se donner la peine de l'entretenir dans son esprit. [...]
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