Soleil, qui signifie soliculus en latin et helios en grec, désigne un astre ainsi qu'une divinité. On l'emploie aussi beaucoup en tant que métaphore pour parler poétiquement du jour, pour désigner de grands hommes tels que le Roi Soleil et plus largement, comme un symbole important pour les hommes qui le placent au centre de leur culture. Si le soleil est tant essentiel aux yeux des hommes, c'est parce qu'il a toujours fait partie intégrante de leur existence. Mais la conception du soleil semble avoir évolué avec l' histoire de l'humanité. En effet, depuis la vision antique du soleil, les avancées scientifiques ainsi que l'évolution des mœurs ont permis une progression de la connaissance et des croyances. D'une certaine manière, il semble que le monde ait connu progressivement un processus de désenchantement du monde, voire même une tendance au matérialisme et à la laïcité notamment dans les pays les plus développés. Pour autant, peut-on parler d'un changement fondamental ? Et l'évolution de la conception du soleil reflète-t-elle ce changement ?
[...] Il a souvent été personnifié par des figures divines (souvent masculines) telles que Râ (ou Rê) dans l'Egype ancienne, dieu soleil (même un des dieux les plus importants). Dans la Grèce antique, Apollon, fils de Zeus incarne le soleil, Hélios est même la personnification du soleil lui-même. Pour les Aztèques, Huitzilopochtli dieu du soleil et de la guerre était le maître du monde. Certaines civilisations, et notamment les Incas, faisaient du soleil le culte officiel bâtissant des temples spécialement dédiés au soleil. [...]
[...] - Spinoza considère lui aussi que les sens ne sont pas satisfaisants pour tirer une connaissance du soleil et du réel. Pour lui, quand nous regardons le soleil, ce n'est pas lui que nous voyons mais son image d'où le fait que nous nous trompions sur la distance qui nous en sépare (on a tendance à le croire beaucoup plus proche qu'il ne l'est en réalité : Éthique II scolie) car notre oeil est sensible aux rayons lumineux sur lui (en ayant fixé le soleil, sa lumière nous "reste" dans la rétine). [...]
[...] On est alors bien loin de la vénération du soleil par les Incas, de l'usage de la puissance du soleil par le Roi soleil ou de toute autre symbolique. Serait-on alors en marche vers une tout autre conception du soleil ? Dans une telle société, il est bien difficile d'envisager un bonheur simple et durable (car non fondé sur des denrées périssables). Chacun de nous porte en lui-même son véritable soleil, peut être que c'est ce que nous devons comprendre. [...]
[...] Tout est donc subordonné à l'exactitude du regard. Comme disait Vauvenargues "la vérité est le soleil des intelligences". Cette atteinte du bien peut alors aussi être source de bonheur et d'un accomplissement de l'homme. - Dans la conclusion du livre 6 de la République, Platon utilise l'image du soleil qu'il compare au regard de l'âme avec l'idée du bien au regard de la vérité. L'idée du bien est le principe de la science et de la vérité comme le soleil est le principe du connaissable. [...]
[...] Au XVIe siècle, Copernic est le premier à placer le soleil au centre de l'univers à travers sa théorie héliocentrique. Ainsi en alchimie, le symbole du Soleil et de l'or est un cercle avec un point au centre : il représente l'intérieur avec tout ce qui gravite autour. En astronomie comme en astrologie, le symbole est le même. D'autres observations ont été constatées par la suite notamment par Galilée ou encore Newton puis grâce à des découvertes telles que le nucléaire. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture