L'opinion naïve est que nous sommes vraiment nous-mêmes, car si nous ne l'étions pas, qui serions nous ? En fait, il y a naturellement une apparence d'évidence du moi, disons une compréhension spontanée de l'identité et de ses limites - rien n'est plus immédiat et moins réfléchi que de savoir que l'on est quelqu'un et pas un autre, que nos pensées émanent de nous, que notre corps est le nôtre, indéfectiblement. Cela, c'est la conscience vague mais certaine de notre identité (...)
[...] Ainsi, rêves, lapsus, actes manqués, TOC sont les réalisations symboliques de désirs refoulés. Nous ne parvenons pas à y voir clair, or ces éléments sont significatifs de ce que nous sommes vraiment, au plus profond de notre Etre. Le Moi est au carrefour d'exigences contradictoires : le ça / la réalité. Ainsi, l'individu ignorant souvent tout ou partie de ses désirs les plus profonds, apparaît comme étranger à lui-même. Ainsi, l'individu est fait d'une diversité, instabilité, succession incohérente d'impressions, de perceptions. [...]
[...] Au moment où je doute, j'ai conscience, connaissance que je doute. Pour Descartes, il ne peut pas y avoir en moi de pensée dont je n'ai pas conscience : ainsi il y a transparence de la pensée à la conscience et donc possibilité de se connaître : Par le mot de penser j'entends tout ce qui se fait en moi de telle sorte que je l'aperçois immédiatement et par moi-même Comment puis-je être moi-même si je ne vais en premier lieu à la découverte de "qui je suis" ? [...]
[...] Ainsi donc, comment être vraiment soi-même ? L'opinion naïve est que nous sommes vraiment nous-mêmes, car si nous ne l'étions pas, qui serions nous ? En fait, il y a naturellement une apparence d'évidence du moi, disons une compréhension spontanée de l'identité et de ses limites rien n'est plus immédiat et moins réfléchi que de savoir que l'on est quelqu'un et pas un autre, que nos pensées émanent de nous, que notre corps est le nôtre, indéfectiblement. Cela, c'est la conscience vague mais certaine de notre identité. [...]
[...] Ainsi, ce qui a été évoqué précédemment, est-ce être vraiment soi-même ? Tout cela ne nous donne pas accès à la connaissance précise de notre caractère, l'étendue de la personnalité et de ses pouvoirs, c'est-à- dire à la possibilité de se connaître VRAIMENT soi-même. En effet, l'individu est multiple, tantôt paresseux, tantôt courageux, faible, puis fort, sociable un jour, détestable un autre. Comment déterminer le centre de gravité ? Dans quelle mesure la croyance en une identité du moi n'est pas l'effet du langage ? [...]
[...] L'homme est un être influençable : Il est impossible que l'homme ne soit pas une partie de la Nature et ne puisse éprouver d'autres changements que ceux qui se peuvent connaître par sa seule nature . Spinoza, Ethique, IV. Quand on y pense, à chaque instant, à chaque heure, face à toute cette quantité d'actions de notre environnement sur nous comment alors être soi-même ? Enfin, si l'homme croit se connaître et ainsi pouvoir prétendre être lui-même, ce n'est pas forcément aussi simple que cela. L'individu est souvent étranger à lui-même. [...]
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