Vie et oeuvre de Socrate et de Platon. Présentation des principales problématiques développées par ces philosophes.
Socrate l'atopique : “Tout contribue à faire de la connaissance de Socrate lui-même
un thème d'ironie socratique. La seule chose que nous sachions sûrement de lui, c'est que nous ne
savons rien” (L. Brunscvicg).
Socrate n'a rien écrit, et on ne le connaît que par l'intermédiaire d'autres philosophes, notamment
par le truchement de son disciple Platon, qui avait 20 ans lorsqu'en 407 av. J.-C. il le rencontre
pour la première fois. D'autres, comme Aristophane, ont pu se moquer de ce personnage très énigmatique: dans les Nuées, Socrate y est effectivement donné pour un sophiste athée et blasphémateur, abusant de la crédulité de ses élèves en les faisant disserter sur les sujets les plus futiles: par exemple, savoir combien il y a, dans le saut d'une puce, la longueur de ses pattes.
[...] Il eût été aisé pour lui de se défendre mieux en faisant recours à un grand avocat réputé, voire de s'enfuir, mais il voulut faire sienne la parole que "philosopher, c'est apprendre à mourir". Ses dernières paroles demandèrent de sacrifier un coq à Esculape, le dieu de la médecine, sans doute pour le remercier d'avoir enfin "guéri" son âme de la maladie d'être unie à un corps (cf. sôma/séma). Mais plus terrible dans la mort de Socrate - écrit A. [...]
[...] vrai / faux . pour la philosophie platonicienne, seuls comptent les représentations du sujet et non plus les objets de la connaissance. vrai / faux . dans une telle philosophie, il y a encore de la place pour l' au sens que la modernité attribue à ce terme. vrai / faux . le mythe de la vision préempirique priori] des Idées a pour fonction de rendre compte de l'impossibilité d'un savoir objectif et universel. vrai / faux LA THÉORIE DE LA CONNAISSANCE Les cinq facteurs de connaissance. [...]
[...] Face au dionysisme tragique des Présocratiques, Socrate apparaît à Nietzsche comme le penseur de l'optimisme théorique, doctrine qui affirme qu'on ne pèche que par ignorance, que la vertu est savoir et que l'homme vertueux est heureux. De telles formules condamnent la tragédie antique : désormais le héros sera dialecticien. On dira que chronologiquement (dans l'ordre du temps) et qu'ontologiquement - en qualité d'être - le bien est antérieur au mal, le bien prime sur le mal, qui n'a d'être que privatif. Par contre, psychologiquement, le mal affecte davantage l'homme. Atopique : du grec a-topos, litt. sans lieu assignable. Désigne le caractère inclassable de Socrate. Axiologiques : théorie des valeurs morales. [...]
[...] vrai / faux . TEXTE 2 : l'Idée comme norme, comme “instance de juridiction” : Lisez attentivement ce texte et répondez aux questions qui s'y rattachent : Il convient de penser une instance de juridiction qui confère à la connaissance sa validité ou sa légitimité. A négliger cette condition, on en vient à affirmer la relativité du savoir. Dès qu'il n'existe aucun critère extérieur auquel les référer, et qui les autorise ou les rejette, les jugements de connaissance changent avec leur sujet ou avec leur objet. [...]
[...] L'ironie s'attaque d'abord à l'esprit de sérieux1 qui croit tout savoir, et "empêche tout homme d'avoir le dernier mot car au fond il n'y a jamais de mot qui puisse être donné comme dernier" (Brun). II) LE MESSAGE DE SOCRATE 1. Avant et après Socrate : une éthique* anthropologique* 1 Sartre critiquera également l'esprit de sérieux. La philosophie existentielle devra en effet nous délivrer de l'esprit de sérieux pour nous faire prendre conscience que l'homme est l'être par lequel les valeurs existent, que c'est l'homme qui crée les valeurs, lesquelles ne lui préexistent jamais. Quelque chose change radicalement avec Socrate: l'étonnement philosophique porte dès lors davantage sur l'homme que sur le cosmos. [...]
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