Dissertation de Philosophie réalisée par un professeur traitant le sujet : La société peut-elle se passer de religion ? De plus, présence d'une biographie et d'une bibliographie de tous les philosophes cités (Bergson, Nietzsche, Pascal...).
[...] La société peut-elle se passer de religion ? Introduction : L'on a coutume d'entendre dire que pour qu'il n'y ait plus de conflit religieux, il n'y a qu'à interdire les religions elles-mêmes. L'opinion publique affirme cela en pensant pouvoir éviter des millions de morts. Pourtant, un simple regard sur le langage courant nous montre à quel point la religion fait partie intégrante de nos sociétés. Que l'on songe seulement telles que : Mon Dieu ! Oh my godness ou encore la façon de se saluer en Bavière Grub Gott qui signifie Dieu vous salue ! [...]
[...] Nature de la croyance religieuse Pourtant nombreux sont les exemples où c'est la croyance religieuse qui a poussé l'Homme a créer. Que l'on songe seulement à la Chapelle Sixtine par Michaël-Ange et son atelier ou encore la Madame de Raphaël. La croyance religieuse revient à un affect fondamental chez l'Homme : l'angoisse. C'est ce que Kierkegaard met en évidence dans Le concept d'angoisse. Pour lui, l'effet produit par l'angoisse en l'Homme consiste avant tout dans l'éducation. Dans la mesure où elle est spécifiquement humaine. L'angoisse nous éduque. En effet, c'est elle qui fait disparaître nos illusions. [...]
[...] Nietzsche, en 1882, diagnostique donc la rupture spirituelle culturelle et historique qui a pour effet d'ébranler le monde. Il se pose ici comme une sorte de prophète puisque le plus grand nombre n'a pas perçu cet évènement. La figure qui émerge de ce monde en ruine, c'est celle du philosophe prophète qui parce qu'il a compris l'événement est totalement serein. Ainsi la mort de Dieu représente une ouverture totale, celle qui prépare le rège des philosophes et des esprits libres. Comme pour Epicure, l'enjeu d'une déprise de la religion tient dans la liberté humaine. [...]
[...] Tout porte à croire qu'il sera religieux par conséquent pour Kierkegaard la société parce qu'elle est constituée d'êtres angoissés ; elle ne peut se passer de religion. Déjà Pascal, au XVII siècle, avait montré que la foi pouvait tout à fait avoir sa place en l'Homme ; et donc dans la société. Par l'expérience du Paris, Pascal nous montre que l'Homme n'a rien à perdre dans le fait de parier sur l'existence de Dieu, plus encore il se peut qu'au fond il n'y a rien à gagner, mais qu'importe s'il n'y a rien à perdre. [...]
[...] C'est la fameuse remarque que l'on entend si souvent je n'y peut rien, c'est le destin On le voit pour Epicure, la croyance dans les mythes freine l'homme dans la quête de sagesse, c'est-à- dire dans son entreprise de libération de soi. Avec Nietzsche, la critique sera bien plus violente. Pour lui, la religion renvoie à un imaginaire sans aucune relation avec la réalité. Plus précisément, le christianisme représente une fuite face au réel entraînant ainsi une dévalorisation du monde dans lequel l'Homme vit. [...]
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