Au sens large, la société est définie comme un ensemble d'individus entre lesquels existent des rapports organisés et des services réciproques. La religion, quant à elle, met en rapport les individus avec une puissance spirituelle supérieure à l'homme, avec un ou des dieux.
Si la religion relie l'homme dans une relation verticale à plus haut que lui, elle semble alors s'opposer à la société qui relie les hommes entre eux. A la fois social, politique et religieux, l'homme appartiendrait alors à deux systèmes de relation et de dépendance dont rien ne garantit qu'ils puissent s'accorder. Cette opposition de liens, horizontal et vertical, conduit à penser qu'il est non seulement possible mais aussi souhaitable qu'une société se passer de religion (...)
[...] C'est pourquoi Marx la compare à l'opium du peuple La conclusion à laquelle on parvient est alors la suivante : il est éminemment souhaitable pour une société de se passer de religion. Comme le dit Marx, l'abolition de la religion en tant que bonheur illusoire du peuple est la condition de son bonheur réel TRANSITION : Dans la mesure où la religion est un instrument du pouvoir politique, un outil d'asservissement et d'exploitation, il semble impératif de se passer de religion pour qu'une société plus harmonieuse naisse. La société non seulement peut, mais doit se passer de religion et organiser les conditions de la justice sur terre et non dans l'au-delà. [...]
[...] La vie sociale s'enracine dans des accords, des conventions passés entre les hommes par lesquelles ils décident librement de renoncer à leur indépendance naturelle pour vivre ensemble sous l'autorité de lois communes, ceci en vue de garantir leur vie et l'ensemble de leurs droits naturels à l'égalité et la liberté. Point n'est alors besoin de religion ni pour fonder la vie sociale, ni pour garantir sa permanence sous l'autorité des lois et la force du droit. La morale sociale quant à elle peut se réclamer de la raison pour fonder son universalité et sa dimension impérative. [...]
[...] Elle unit non seulement les hommes d'une même société mais universellement les hommes entre eux, en en faisant des frères. D'autre part, la fin de la religion n'est pas la fin du religieux et une société peut être parfaitement athée tout en étant imprégnée d'une grande religiosité, et à l'inverse, une société peut être très pratiquante, très attachée au respect extérieur du culte sans être profondément religieuse, si on entend par là le fait d'être attachée à des valeurs humanistes. [...]
[...] Une société peut-elle se passer de religion, c'est-à-dire en faire totalement l'économie ? Ou au contraire, vie sociale et religiosité sont-elles intrinsèquement liées ? Dans ce cas, est-ce la religion qui est essentielle à la société ? Ou est-ce l'esprit religieux, c'est-à-dire la capacité d'adorer et respecter des valeurs que l'on reconnait comme absolues ? Il s'agit donc d'envisager les relations de la vie sociale et de la religion. S'agit-il de liens essentiels de telle façon que société et religion existent nécessairement ensemble ? [...]
[...] Le sacré qu'il faut adorer n'est donc pas Dieu mais la République. Enfin, ce religieux ne doit pas être détourné de ses fins sous peine d'anéantir l'homme lui-même. Le religieux peut se focaliser sur une idée adorée comme cde la pureté de la race L'idéologie devient alors sacralisée et l'on risque fort alors de lui sacrifier toutes choses, y compris les individus réduits à néant face à la divinité de l'idée. C'est ainsi que le nationale socialisme sacrifia des millions d'homme sur l'autel de croyances raciales ; ou qu'on envoya au Goulag des millions d'hommes, de femmes et d'enfants suspectés d'être hostiles à la cause communiste . [...]
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