Jadis fortement ancrée dans nos mœurs, la religion peut sembler en déperdition dans nos sociétés occidentales. Ainsi, les personnes se déclarant « sans religion » sont passées de 10 % en 1981 à 35 % en 2012. Si l'on s'intéresse à l'origine du mot religion, on s'aperçoit qu'une étymologie possible vient du latin religare, qui signifie relier. La religion peut donc permettre de relier les individus entre eux (ou à Dieu) et peut se définir comme un ensemble de croyances, de rites, de dogmes auxquels les hommes se réfèrent et s'attachent. Il semble donc paradoxal de vouloir une société sans religion, alors même qu'une société peut se définir comme un ensemble d'individus qui partagent des valeurs, des règles, des coutumes ou encore une culture commune et qui finalement, relie les individus entre eux.
[...] On peut donc s'interroger : pourquoi la religion a-t-elle été si présente auparavant ? La raison en est simple : elle permet de renforcer la société. Dans les sociétés anciennes, jusqu'au Siècle des Lumières, l'individu naissait dans un monde où la société et la religion était donné comme un tout, comme un bloc figé, qu'il était obligé d'accepter uniformément. Dans notre société moderne, l'individu a la possibilité de remettre en cause le monde dans lequel il vit et cela peut expliquer le déclin de la religion. [...]
[...] Une société sans religion ne semble donc pas possible. On peut adhérer aux propos de Nietzsche, lorsqu'il proclame que Dieu est mort dans Le Gai Savoir. Mais même si Dieu ne fait plus part de la religion dans notre monde moderne, l'histoire nous montre que l'homme a toujours cherché à croire en quelque chose, ce qui constitue bien au sens large du terme à une religion. C'est d'ailleurs avec la religion que l'homme se distingue de l'animal, la religion affirmant une certaine morale, l'humanité affirme ce qui devrait être. [...]
[...] La condamnation du mariage homosexuel par la religion chrétienne entraîne une réduction des libertés par exemple. Enfin, la religion peut parfois être instrumentalisée à des fins peu scrupuleuses. Au Moyen-Age il était possible d'obtenir le pardon de Dieu en versant une certaine somme d'argent : ce sont les indulgences. Cela consiste à retourner la religion dans un but lucratif, qui est nuisible au bien collectif. Nuisible ou non, l'Homme peut-il réellement se passer d'une religion ? Il n'existe pas de société dans laquelle aucune religion ne soit présente, ou ne fut présent. [...]
[...] L'exemple de la société Apple est pertinent pour illustrer ce concept ici. Cette société se constitue d'un Dieu, Steve Jobs et de rites comme acheter le dernier iPad ou iPhone. Les Apple Store peuvent également être vus comme des églises : le sol est en pierre, les produits sont placés sur des petits autels et de nombreuses arches sont présentes. Récemment, des chercheurs en neurologie ont constaté que les zones du cerveau activées face à un produit Apple (pour un fan d'Apple) étaient les mêmes que chez un croyant face à des images religieuses. [...]
[...] Une société sans religion est-elle possible ? Jadis fortement ancrée dans nos mœurs, la religion peut sembler en déperdition dans nos sociétés occidentales. Ainsi, les personnes se déclarant sans religion sont passées de en 1981 à en 2012. Si l'on s'intéresse à l'origine du mot religion, on s'aperçoit qu'une étymologie possible vient du latin religare, qui signifie relier. La religion peut donc permettre de relier les individus entre eux (ou à Dieu) et peut se définir comme un ensemble de croyances, de rites, de dogmes auxquels les hommes se réfèrent et s'attachent. [...]
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