« L'homme est un animal politique et ne trouve son bonheur que dans un milieu politique » écrit Aristote dans Les Politiques. L'homme est donc, d'après ce dernier, un être social et sociable, il est dans sa destinée de vivre, sauf accident, en société, la plus juste imaginable.
Mais le problème qui se pose alors est la survie d'inégalités au sein même d'une société juste. Pour cela, il faudrait déjà comprendre ce qu'est une société juste (...)
[...] Rappelons-nous que l'origine même de la société est l'usurpation par un individu d'un territoire aux détriments des autres individus et l'exploitation des terres en sa possession droit de propriété) dans le contexte de la sédentarisation de l'homme, ce qui a conduit au troc, à l'échange d'où l'enrichissement de certains aux dépens des autres. On peut aisément en déduire que l'injustice, les inégalités subsistent au sein de la définition de de la société. Mais qu'en est-il de la société juste ? D'après Karl Marx, ce qui est vrai en droit (par exemple la liberté de se déplacer à travers le monde) n'est pas vrai en faits (moyens de transports ou encore moyens financiers). Il y a donc manifestement inégalité entre ceux qui profitent de certains moyens et ceux qui ne peuvent en profiter. [...]
[...] On arrive donc à la finalité que ce problème est difficile à traiter. Les inégalités dans leur ensemble donnent à première vue une image négative, mais si l'on creuse ce terme, on se rend compte qu'il existe des inégalités justes utiles donc dans une société digne de ce nom. Certaines inégalités (économiques, sociales ) sont inévitables dans une création humaine, mais utile quant à l'épanouissement de la société en ce qui concerne, justement, le débat, la remise en question, les actions des citoyens pour combattre et détruire ces inégalités, qui ont alors une utilité vitale pour les acquis de la vie sociale chez l'homme (solidarité, fraternité, amitié, pitié On peut alors extraire le positif d'une notion négative, contradictoire à première vue seulement. [...]
[...] Certaines inégalités sont acceptées au nom du droit positif et principes fondamentaux (liberté, bonheur) qui ne peuvent être gérés par l'Etat ou la société, au risque de devenir totalitaire (l'URSS avec l'égalité pour mot clé), en d'autres termes injuste. Dans la démocratie française, la justice elle-même est soumise à des inégalités de traitement (Jacques Rancière, La Haine de la démocratie). Le coupable d'un meurtre peut être relaxé en raison d'irresponsabilité pénale, alors qu'un autre sera condamné à une lourde peine. Ces inégalités sont dues au principe du droit moral, qui tient compte des circonstances du crime, de la personnalité du coupable. Ces inégalités sont alors théoriquement justes sur le point de vue moral. [...]
[...] Ce prétendu droit du plus force (force qui n'est qu'un fait à en croire Rousseau) est un tort, une inégalité naturelle qui est redressé par l'Etat, par la société. Mais ce droit positif, qui protège et éduque, représente ce qui est légal, la société peu donc, d'après Kelsen, engendrer elle-même des inégalités. Mais dans la société juste intervient la justice (en tant que concept et institution d'Etat), représentant la légitimité ce qui permet au peuple de se révolter face aux inégalités de la société. Si l'on suit cette logique, il est peu probable qu'une société juste soit en position de s'accommoder d'inégalités. [...]
[...] Cette dernière, bien que le pouvoir soit aux mains du peuple, est pleine d'inégalités (économiques, juridiques ) sachant que le bonheur des uns fait le malheur des autres la société, bien qu'elle ne représente que l'ensemble des individus qui la composent, porte sur l'intérêt personnel de chacun, même sous l'influence de la société, puisqu'il en est ainsi de la nature de l'homme, doté de vices dès son entrée dans la société. Il semble de ce fait que les inégalités font partie intégrante de la société, aussi juste soit elle. Mais sans inégalité, comment savoir si la société dans laquelle on vit est vraiment juste ? Il est toujours bon de faire valoir nos droits dans une société à notre écoute. La beauté même de la démocratie réside dans le fait qu'elle est critiquable et doit être critiquée pour pouvoir évoluer de manière positive. [...]
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