Léon Swartzenberg est un cancérologue connu pour ces positions politiques fermes et ses partis pris idéologiques sans concession. Fervent défenseur des sans-papiers et de l'euthanasie, il a écrit deux ouvrages emblématiques "Changer la mort", en 1977 et "Requiem pour la vie", en 1985 et n'hésite pas à révéler les défaillances de la société.
Cet extrait de l'essai "Face à la détresse", paru en 1994 est une violente affirmation qui trône comme une loi immuable. Il y affirme en effet que le recul de la déontologie et le développement amoral de nos sociétés modernes entrainent inexorablement l'échec de l'action rédemptrice des vertueux. C'est un pamphlet qui ne laisse que très peu de choix aux contestataires qui meurent lentement ou se suicident; ce qui pousse à s'interroger sur l'efficacité des moyens de résistance et la possibilité effective ou non de se rebeller contre un système établi.
[...] Aucun de nous ne dois se soumettre à la tyrannie du mensonger et de la tromperie, nous avons tous le pouvoir absolu de pouvoir changer les choses ensembles. La démocratie est le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple ; nos élites sans éthique ne sont, par définition qu'une minorité, et ne sont soutenues que par notre léthargie maladive. [...]
[...] La tricherie est le non respect frauduleux de la règle afin d'en tirer des bénéfices personnels. La tricherie est monnaie courante dans les cours de récréation, ou dans un jeu de carte par exemple l'un des participants excédé par ces défaites répétées décide de tromper ces amis en truquant l'issu du match. Cela reste anodin et anecdotique, Swartzenberg lui parle de tricherie au niveau de l'adulte responsable, de duperie au niveau sociétal, de tartuferie au niveau mondial. Swartzenberg parle d'éthique. [...]
[...] L'exemple du rap est flagrant. A la fin des années 80 le rap français était un genre musical qui permettait à des jeunes d'exprimer leur mal être et les injustices sociales. Maintenant, les textes sont standardisés et aseptisés mais sont toujours considérés subversifs par leur interprète. Anne-Marie GREEN explique dans son œuvre Des Jeunes et des musiques : rock, rap, techno, comment les même discours victimaires sont entretenues et voulu par l'oligarchie sans que jamais les vrais problèmes et responsables ne soit visée. [...]
[...] L'auteur affirme que leur action est inefficace et se solde inéluctablement par un échec mortel. Anglio Ludovic LEA 2 Anglais-espagnol Se lève et marche désignant en effet bien plus que le citoyen lambda qui s'offusque et n'agit pas mais bien celui qui agit, celui qui joint l'action à l'indignation. Celui qui joint l'action à l'indignation se meurent à petit feu, ou se suicide peut avoir deux sens. Soit il meure lentement ou se suicide physiquement, soit il meurt et se suicide socialement. [...]
[...] Ne pas céder une tribune d'expression et les moyens d'exister à un subversif, peut l'entrainer à se taire et refouler ces idées. Léon Swartzenberg lance alors là un violent réquisitoire qui explique sans ambigüité que notre société perverti n'admet aucune opposition légitime et ne laisse aucune place à la dissidence. C'est sa thèse dans son expression la plus virulente. Il est absolument juste d'affirmer que nos sociétés modernes s'écartent de plus en plus de l'éthique et la morale, il suffit pour s'en convaincre de mesurer le nombre de scandales politiques qui a entaché la présidence de Mr. [...]
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