Avant l'ère industrielle amorcée au XIXe siècle, on ne parlait pas de « consommation » car l'acquisition d'un grand nombre de biens ne concernait que les classes aisées de la société. D'autre part, cette acquisition avait pour fin une idée de richesse très différente de celle d'aujourd'hui, à savoir la possession de terres, d'une belle propriété, de belles choses. La qualité dominait sur la quantité. La révolution industrielle a changé la donne en permettant la production en masse, grâce au développement de la technique. Peu à peu c'est donc l'accumulation d'objets en quantité de plus en plus importante au détriment de la qualité, dans nos sociétés occidentales modernes, qui a bouleversé notre rapport aux objets. Plus on en a, mieux c'est.
Mais, faut-il définir la société de consommation seulement à partir de la transformation de l'échange ? N'est-elle pas aussi et plutôt le résultat d'un changement idéologique majeur ? De plus, la société occidentale serait l'illustration parfaite de la société de consommation. Néanmoins, ce terme est ambigu. En effet, la société d'aujourd'hui valorise trop la consommation, mais la vie sociale n'est pas entièrement tournée vers elle. Que seraient donc une société de consommation et les problèmes qu'elle engendrerait ? L'identité de l'homme moderne est-elle celle du consommateur ? La société de consommation est-elle l'apogée de la culture occidentale et le modèle à suivre pour les sociétés en « voie de développement » ?
[...] L'idéologie de la société de consommation est anti-humaniste. La publicité engendre une civilisation ou le culte de l'ego est religion, et véhicule des valeurs éphémères et arbitraires. Le sens critique est complètement lessivé, et chaque individu a bien assimilé et intégré cette nouvelle idéologie de la consommation, il devient dépendant de cette société. Mais, à force de trop consommer, on risque d'épuiser les ressources et de polluer la planète. En effet, une société de consommation surconsomme. Elle exploite non seulement les réserves naturelles, mais aussi, que faire de tous les déchets qu'elle rejette, les produits dont les consommateurs se lassent ? [...]
[...] Les démocraties sont-elles capables de s'imposer à elles- mêmes ses restrictions ? Le message délivré continuellement par la publicité encourage largement l'inconscience, l'irresponsabilité, tout en inculquant massivement des conduites de consommation frénétique. Aux vues du mal qu'ont les particuliers à consommer moins d'eau, à trier leurs ordures, à moins utiliser leurs voitures, on peut en douter. Néanmoins, la menace de l'environnement est un vrai problème, et la consommation de masse a déjà entraîné l'effet de serre et un réchauffement anormal de la planète. [...]
[...] Jamais une société n'a dépensé autant d'énergie, de créativité et d'argent que la société de consommation pour formater les individus dès le plus jeune âge, les dresser à la consommation et les éduquer dans une idéologie de la consommation, par la publicité, la télévision . Néanmoins, cette exaspération du désir crée deux situations limites : la frustration et la saturation constante. Le bon consommateur est le consommateur frustré, car les gens heureux ne consomment pas. Il faut donc attiser l'insatisfaction ; il y aura toujours quelque chose de nouveau qui démodera ce que le consommateur viendra d'acheter. [...]
[...] L'homme de la société de consommation agit suivant l'adage je dépense donc je suis Par là, la dépense consumériste est-elle un danger pour l'autonomie des individus ? III _ Le modèle occidental peut-il être un modèle universel ? Pour les Occidentaux, le modèle de la société de consommation doit être l'aboutissement de toutes les sociétés et les civilisations. Or, ces dépenses consuméristes qui n'ont d'autres buts que ceux de dépenser, de posséder puis jeter, d'être envié et regardé, d'assouvir sans cesse un nouveau désir capricieux ne sont-elles pas futiles ? [...]
[...] La révolution industrielle a changé la donne en permettant la production en masse, grâce au développement de la technique. Peu à peu c'est donc l'accumulation d'objets en quantité de plus en plus importante au détriment de la qualité, dans nos sociétés occidentales modernes, qui a bouleversé notre rapport aux objets. Plus on en mieux c'est. Mais, faut-il définir la société de consommation seulement à partir de la transformation de l'échange ? N'est- elle pas aussi et plutôt le résultat d'un changement idéologique majeur ? De plus, la société occidentale serait l'illustration parfaite de la société de consommation. [...]
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