Individualité, existence, René Descartes, langage de la pensée, Ferdinand de Saussure, communication, linguistique, philosophie du langage, dialogue intérieur, stylistique
"Le silence est d'or, la parole est d'argent" est un proverbe populaire. La démarche qui nous incombe est de l'expliquer. Or la difficulté de cette démarche réside dans la complexité des termes utilisés. Ces termes peuvent avoir des significations diverses selon les situations. Dans le quotidien, silence et parole s'emploient et s'exécutent de plusieurs façons. Lorsque l'on garde le silence, on se tait ; en conséquence on renonce à la parole. Aussi, lorsque l'on prend la parole, on parle ; en conséquence on renonce au silence.
Et pourtant, il est des moments où le silence peut être un message d'acceptation ou de refus, un message pour les personnes qui le gardent et qui le constatent. Il en est de même pour la parole ; elle est un message quelconque pour les personnes qui la reçoivent et qui la donnent. Les spécialistes en matière de pierres précieuses nous disent que l'or a plus de valeur que l'argent. Ainsi, préférer le silence qui vaut de l'or à la parole qui vaut de l'argent suppose et suggère un choix exclusif et dichotomique entre le silence et la parole. Ce choix ne serait-il pas dégradant et suicidaire ?
[...] Problématique posée par le proverbe Approche explicative du proverbe Nécessité du silence et de la parole Commentaire hypothético-linguistique silence est d'or, la parole est d'argent“ est une expression silence est d'or, la parole est d'argent“ est un signal silence est d'or, la parole est d'argent“ est un signe silence est d'or, la parole est d'argent“ est un symbole 3. Perspective philosophico-linguistique et approche synthétique du proverbe Approche philosophico-linguistique Bref éclairage de la philosophie du langage Le silence et la parole sont indissociables et complémentaires Conclusion Bibliographie Introduction Le sujet est à la fois profond et complexe. silence est d'or, la parole est d'argent“ est un proverbe populaire. [...]
[...] La pensée n'est pas hors des mots et signes qui la traduisent. C'est ce que Ferdinand de Saussure assume en s'opposant au nomenclaturisme. Il trouve que : L'étude du langage comporte donc deux parties : l'une, essentielle, a pour objet la langue, qui est sociale dans son essence et indépendante de l'individu ; cette étude est uniquement psychique ; l'autre, secondaire, a pour objet la partie individuelle du langage, c'est-à-dire la parole y compris la phonation : elle est psycho- physique Malgré les distinctions de l'analyse intellectuelle, il s'agit, pour Ferdinand de Saussure, de percevoir la linguistique d'une façon globalement synthétique. [...]
[...] Chaque langue exprime les réalités culturelles des peuples qui la parlent. Ferdinand de Saussure continue en disant que : C'est un trésor déposé par la pratique de la parole dans les sujets appartenant à une même communauté, un système grammatical existant virtuellement dans chaque cerveau, ou plus exactement dans les cerveaux d'un ensemble d'individus ; car la langue n'est complète dans chacun, elle n'existe parfaitement que dans la masse Nous pouvons déduire de ce qui précède que l'identité de chaque peuple se retrouve dans sa langue. [...]
[...] Il a de la valeur et le proverbe soumis à notre réflexion lui confère celle de l'or. Le silence est donc important dans la vie humaine. Pourtant, le silence peut devenir un silence coupable lorsqu'on a manqué de prendre la parole pour dénoncer le mal ou alerter en cas de danger. Dans ce cas la parole devient importante, surtout pour communiquer. On pourrait dire, quand elle n'est pas synonyme de bavardage, qu'elle a la capacité de lever les ambivalences, de fonder l'existence et de sauver la vie. [...]
[...] Nous savons bien que la parole est le mode d'expression et de communication par lequel les individus actualisent le langage. Pourquoi, alors, s'abstenir, quelques fois, de parler verbalement ? Dans la vie de tous les jours, existerait-il des sujets sur lesquels il vaut mieux s'interdire de parler, des circonstances qui nécessiteraient qu'on se taise ? La parole pourrait-elle nous trahir ? Existerait-il des risques à la prise de parole ? Le silence ne pourrait-il pas être un mode de communication ? [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture