Deux conditions rendent le « devoir » possible. Il faut une volonté, c'est-à-dire une capacité de choisir. Il faut aussi une conscience capable de dire « je ». Une telle combinaison ne constitue-t-elle pas un monstre logique ?
L'ambivalence de l'obligation : l'obligation qui caractérise le devoir apparaît ambivalente ; à la fois intimement singulière. Absolue, pour ne pas se confondre avec une obligation inconditionnelle, liée à la satisfaction d'une passion fluctuante et variable selon la nature de chacun, donc relative. Et, en même temps, librement choisie. Impérative et non nécessaire. Comment l'obligation morale peut-elle avoir un sens ?
[...] Comment l'obligation morale peut-elle avoir un sens ? Une loi de la raison Le devoir est d'abord transcendant à la sensibilité particulière des hommes singuliers. D'après Kant, il est plus facile de connaître son devoir en écoutant son devoir en écoutant sa raison que de réaliser son bonheur soumis à la Nature. Le devoir étant par définition distinct des mobiles de la sensibilité, il se présente sous la forme d'une loi de la Raison et il s'impose comme un fait. [...]
[...] La Raison certes réclame de l'unité, mais la nature demande la multiplicité, et l'homme est sollicité par ces deux législations. La loi de l'une et de l'autre est gravée en lui ; il a de la première conscience incorruptible, de la seconde un sentiment indestructible. Aussi la culture apparaît-elle encore imparfaite dans tous les cas où le caractère moral ne peut s'affirmer qu'en sacrifiant le caractère naturel ; et une Constitution sera certes très incomplète si elle n'est capable de produire l'unité qu'en supprimant la multiplicité (Friedrich Von Schiller, Lettres sur l'éducation esthétique de l'homme, 1793-1794). [...]
[...] Oui, car pour Kant, je dois signifie avant tout, instantanément, je peux Néanmoins, c'est sous la forme du conflit moral et du remords, ou de l'erreur morale, que le plus souvent la voix de la conscience se fait entendre. La tragédie met en scène ces conflits entre deux règles impératives qui laissent le sujet dans l'obligation de choisir une immoralité contre une autre. Peut-on séparer l'intention morale du monde concret où l'action doit s'inscrire ? Ne doit- on pas soupçonner, dans ce divorce, le caractère illusoire tant du commandement moral que du sujet qui s'y plie ? [...]
[...] Que signifie je dois ? Deux conditions rendent le devoir possible. Il faut une volonté, c'est- à-dire une capacité de choisir. Il faut aussi une conscience capable de dire je Une telle combinaison ne constitue-t-elle pas un monstre logique ? L'ambivalence de l'obligation L'obligation qui caractérise le devoir apparaît ambivalente ; à la fois intimement singulière. Absolue, pour ne pas se confondre avec une obligation inconditionnelle, liée à la satisfaction d'une passion fluctuante et variable selon la nature de chacun, donc relative. [...]
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