Dissertation de Philosophie, niveau hypokhâgne, philosophique en trois parties, chacune composée de trois sous parties, sur le thème de la sensibilité : est-elle un moyen pour atteindre la connaissance ?
[...] La sensibilité chercherait à nous détourner de la vérité. C'est déjà ce que pense Descartes qui affirme, dans la sixième des Méditations Métaphysiques, qu'après plusieurs expériences, il s'est rendu compte d'erreurs : erreurs provoquées par les sens externes (par, exemple, ce que l'on voit de loin paraît plus petit), et erreurs provoquées par les sens internes (comme une douleur ressentie dans un membre amputé). Il semble donc que la sensibilité soit le meilleur chemin vers l'erreur. Mais plus que le contexte, ce sont nos sens eux-mêmes que l'on peut aussi accuser. [...]
[...] Dans cette catégorie des sens dits supérieurs, entrent le toucher, l'ouïe et la vue. Ils sont des sens soit de perception immédiate (le toucher) soit médiate (par l'intermédiaire de l'air ou de la lumière). Ainsi permettent-ils de dégager des concepts comme la forme par exemple, grâce au toucher, ou les dimensions, grâce à la vue ; et, grâce au sens de l'ouïe, les mots permettent de nommer les concepts : un système est né. Ces sens ne visent plus uniquement à la jouissance, mais plutôt à la perception, ce qui signifie que, grâce à eux, l'esprit se met en activité afin de tirer des informations de ces connaissances. [...]
[...] La sensibilité est-elle une faiblesse ? Introduction : La tradition classique nourrit une méfiance à l'égard de la sensibilité. Celle-ci, en effet, est liée au monde sensible et donc elle s'appuie sur du mouvant, du changement. Or, les philosophes et scientifiques, dans leur coup d'envoi grec, considèrent que seul mérite d'être étudié et connu ce qui est stable et fixe. Ainsi la sensibilité est-elle perçue comme une faiblesse de l'homme car elle ne nécessite pas d'efforts au même titre que la mise en mouvement de l'esprit. [...]
[...] Et c'est ainsi que les sens visent à la conservation du corps humain par des systèmes d'alertes qui entraînent des réflexes de protection, tandis que l'entendement, embourbé dans son devoir de réflexion, ne peut nous mettre qu'en danger. Ici, la force des sens réside en un pouvoir sur le corps. Ce pouvoir des sens peut également s'appliquer à l'esprit, et c'est là qu'il étonne le plus par la pertinence des informations qu'il peut nous apporter. Il est temps, à nouveau, de nous intéresser aux cinq sens que nous possédons. [...]
[...] Mais à s'entêter pour savoir lequel de l'entendement ou de la sensibilité est fort ou faible, nous nous dirigerions vers une impasse. Corps et esprit ne peuvent pas se séparer : nous sommes faits de sensibilité et de raison. Peu importe donc par qui est introduite l'erreur puisque nous ne pourrions pas nous en séparer. Cette union est donc nécessaire, non seulement sur un plan purement physique, mais aussi et surtout afin d'assurer la connaissance. Pour commencer, on peut se souvenir que Kant écrit dans L'Esthétique transcendantale chapitre de Critique de la Raison Pure, qu'il est indispensable qu'il existe des concepts au sein de l'entendement, afin de pouvoir appréhender les objets qui nous sont extérieurs. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture