On a eu plusieurs fois l'occasion de dire combien le caractère fondamental de l'homme - son caractère social - est ce qui le différencie des autres êtres vivants. En effet, si l'homme est un être biologique au même titre que les animaux, il ne se contente pas simplement de vivre. L'artiste Hans Baldung met en évidence dans son oeuvre Les Trois Âges de la Vie le rapport que l'homme entretient avec les autres. Ainsi, la vie humaine comporte une dimension sociale. Pour que nous puissions comprendre ce que l'on entend par « vie humaine », nous devons tout d'abord nous livrer à une analyse, qui portera sur la vie humaine en tant que politique dont le but est de « bien vivre » (...)
[...] Elles sont même plus que jamais d'actualité. La vie humaine n'est pas simplement une chose donnée dont on tire profit : c'est une œuvre à faire, une aventure, un voyage qui nous mène d'une origine pour parvenir à une destination, de sorte que la naissance constitue son point de départ et que la mort en est l'arrivée. La mort est donc présente dans l'esprit de l'homme à chaque instant ce qui l'amène d'après Pascal à se divertir pour oublier la pensée de la mort. [...]
[...] Ainsi, la vie humaine comporte une dimension sociale. Pour que nous puissions comprendre ce que l'on entend par vie humaine nous devons tout d'abord nous livrer à une analyse, qui portera sur la vie humaine en tant que politique dont le but est de bien vivre Si un individu impartial scrutait un à un tous les désirs de l'homme depuis l'origine de l'humanité jusqu'au jour présent, il n'y trouverait rien de choquant ni même de surprenant. De fait, bien vivre quelque soit l'époque à laquelle nous vivons, c'est de prime abord satisfaire tous nos désirs ce qui implique la libération de toutes les entraves intrinsèques à l'homme, y compris celle de la morale. [...]
[...] L'homme, dés lors, peut parfois faire preuve de mauvaise fois et rejette la responsabilité de leur existence sur autrui. La vie humaine doit être assumée de façon authentique en reconnaissant que j'en suis le seul auteur. Selon Gracian, la nature a usé d'habileté pour faire entrer l'homme dans ce monde sans aucune connaissance et dans l'obscurité de sorte qu'il ne puisse s'y opposer. Sans cette tromperie, personne ne voudrait entrer dans un monde emplit d'épreuves. Le corps souffre de même que l'esprit. Ainsi, l'homme a besoin de vivre avec autrui. [...]
[...] Le suicide est considéré comme une maladie dans nos sociétés occidentales à laquelle essaie de remédier les Etats. C'est la notion de biopouvoir mis en évidence par Foucault dans La Volonté de Savoir : Il appelle biopouvoir les techniques spécifiques du pouvoir s'exerçant sur les corps individuels et les populations. L'Enfer, c'est les autres est une formule de Sartres qui met en évidence le fait qu'autrui puisse être notre pire ennemi : la pression sociale. Toutefois, en le considérant comme notre prochain, le caractère conflictuel s'atténue. [...]
[...] La mort permet la continuité de l'espèce. A travers l'Envers et l'Endroit, se dessine déjà l'homme camusien qui exprime son amour de vivre en même temps que sa peur de mourir. Cette union qu'il ressent avec un monde qui s'offre à lui et brille de tous ses feux, il ne peut y goûter pleinement car elle ne peut durer éternellement. D'ailleurs, cette sensation est d'autant plus accentuée que l'individu des sociétés postmodernes n'a plus le sentiment d'appartenir à une succession de générations enracinées dans le passé et se prolongeant dans le futur. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture